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SAINE DOCTRINE
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Introduction:
Périodiquement, nous vous proposerons un message concernant les vérités fondamentales de la foi chrétienne. Ces enseignements vous apporteront une nourriture spirituelle saine pour devenir un vrai disciple de Jésus-Christ. Toutes ces exhortations auront pour objectif principal de vous préparer pour le soudain retour de Jésus-Christ.

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AVEZ-VOUS UNE RELIGION OU UN SAUVEUR ?


Né dans une famille de brahmanes et appartenant donc, en Inde, à la caste supérieure, Ramon avait pratiqué le yoga et la méditation, indispensables, selon sa religion, pour entrer en relation avec la divinité.

Arrivé à l’adolescence, il commença à se demander s’il pouvait vraiment trouver Dieu en adorant les idoles des temples hindous. Il se mit à lire attentivement la Bible, en particulier la vie de Jésus-Christ. Il admirait Jésus pour son humilité, mais était-il vraiment le Fils de Dieu ?

Il avait aussi remarqué la paix, qui caractérise de nombreux chrétiens. Malgré des années de méditation, il ne l’avait pas trouvée.

Un magnifique témoignage de conversion :
celui qui cherche Dieu de tout son cœur, le trouve !

Malgré tout, Ramon était résolu à découvrir la vérité dans sa religion hindoue. Un jour, pour la première fois, il comprit, à travers un film sur la vie du Christ, que Jésus avait connu la souffrance dans son corps d’homme. Auparavant, il croyait que Jésus s’était servi de sa puissance surnaturelle pour échapper aux douleurs de la crucifixion.

Il se demanda : « Comment ce Jésus a-t-il pu endurer un tel supplice pour des pécheurs ? » Les souffrances et la mort de Christ le touchaient profondément. Par cette marque d’amour si grande et si étonnante, il fut convaincu de son état de pécheur et de la nécessité du sacrifice de Christ pour le sauver.

Il décida alors d’abandonner son brillant statut de brahmane et de se confier en Jésus, le Sauveur. Plus tard, il déclara : « Toutes les autres choses avaient perdu leur attrait.» Il avait découvert la vérité centrale et libératrice du christianisme: Jésus, le Sauveur du monde.

Quel beau témoignage de conversion ! Auparavant, il avait une religion, maintenant, il a un Sauveur. La Bible est formelle. Si nous cherchons Dieu de tout notre cœur et de toute notre âme, nous le trouverons (De 4:29).

Jésus, lui-même, a déclaré: «Cherchez, et vous trouverez» (Mt 7:7). Jésus se révèle toujours à la personne qui le cherche de tout son être, peu importent sa race, sa religion, sa situation ou sa condition.

La question reste posée, car elle est d’une importance capitale : possédez-vous une religion ou un Sauveur ? Question étrange !
Beaucoup de personnes religieuses pensent que le salut se trouve dans la religion, comme ce brahmane. La Bible ne dit pas cela.
Le salut nous vient par une personne, JESUS, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde (Jn 4:42), et non par une religion, quelle qu’elle soit. La Bible nous révèle que toutes les religions sont totalement inconnues au ciel, parce qu’elles sont une invention humaine (Ap 5:9).

Elles n’ont donc aucune valeur aux yeux de Dieu. La religion peut même devenir un redoutable obstacle à la repentance et à la conversion.
La Bible nous dit que Nicodème était un homme très religieux, et, cependant, Jésus lui a dit qu’il n’était pas sauvé (Jn 3:3,7).

D’autre part, rappelons que les plus grands ennemis de Christ ont été des personnes religieuses. Cela semble inconcevable, mais c’est bien la triste réalité.

1. Il existe une multitude de religions, mais un seul Evangile

Ne confondez surtout pas religion et Evangile. De très nombreuses personnes font encore cette tragique erreur. Il existe une multitude de religions dans ce monde, mais un seul Evangile. Il n’y a qu’un seul Evangile, parce qu’il n’existe qu’un seul Dieu.

Ainsi, les personnes les plus difficiles à amener à la repentance sont les personnes religieuses. Pourquoi ? Parce qu’on les a persuadées que c’est leur religion qui les sauve et qu’elles n’ont pas besoin de se repentir. C’est la raison pour laquelle les églises sont remplies de personnes, certes respectables et aimables, mais dont la vie chrétienne n’a jamais commencé par une authentique conversion à Jésus-Christ.

Elles ne ressentent donc pas la nécessité de se repentir et de répondre à l’appel de Jésus, c’est-à-dire de remettre en question tout le fondement de leur religion chrétienne pour vérifier s’il est conforme à l’Evangile prêché par Jésus et ses apôtres.

La repentance est, selon elles, destinée aux gens de mauvaise vie ou qui ne croient pas en Dieu. C’est ainsi que des millions de personnes disent appartenir à « la religion chrétienne », mais, en réalité, elles ne suivent pas du tout Jésus-Christ. Leur vie intérieure n’est pas régénérée, elles ont seulement une belle apparence extérieure.

D’autres sont attachées à leur religion par tradition ou par intérêt, parce qu’on leur a certifié que, si elles restent fidèles à leur religion, elles seront sauvées, quelle que soit la vie qu’elles ont menée ici-bas.

Et pourtant, la Bible nous avertit en déclarant: « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort » (Pr 14:12). Nous pouvons, hélas ! posséder une religion et, cependant, refuser Jésus le Sauveur.

Répétons-le, le salut ne se trouve pas dans une religion même chrétienne, mais en une seule personne, Jésus le Sauveur, le Fils de Dieu, qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts (Ac 10:42).

L’apôtre Pierre, inspiré par le Saint-Esprit et s’adressant, ne l’oublions pas, à une multitude très religieuse au début du christianisme, prêche et affirme catégoriquement cette vérité fondamentale :

« Il n’y a de salut en aucun autre (que Jésus) ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4:12).

2. Jésus n’est pas venu pour fonder une religion, mais pour appeler des pécheurs à la repentance.

Tout lecteur attentif du Nouveau Testament réalise que Jésus n’est pas venu sur la terre pour fonder une religion, même dite chrétienne.

Il est venu pour sauver des hommes et des femmes et les appeler à la repentance, afin de les réconcilier avec Dieu, ce qui est totalement différent (Lu 24:46-48).

Les personnes, qui se sont le plus opposées à Jésus lors de son ministère terrestre, étaient précisément les pharisiens et les scribes, qui représentaient le monde religieux de son époque. Ils avaient bien une religion populaire très influente, ils croyaient en Dieu et même s’en vantaient, et n’étaient cependant pas sauvés. Quand Jésus leur demandait de se repentir et de changer de vie, les pharisiens et les scribes refusaient son enseignement. Ils croyaient donc en vain (Mt 23:37 ; Mc 7:6-9). Quelle tragédie !

Ces chefs religieux, qui le contredisaient souvent et parfois violemment, se croyaient malgré tout en bonne santé spirituelle, c’est-à-dire purs et saints d’un point de vue religieux. Jésus leur répliquait que le salut ne peut être expérimenté par des hommes imbus de leur propre justice, arrogants et dédaignant les autres.

Il leur dit : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. » (Lu 5:31,32 ; Mc 2:17).

L’appel de Jésus s’adresse à l’homme repentant, qui reconnaît sa condition misérable de pécheur, qui veut se détourner de son péché, qui soupire au pardon et à une vie nouvelle.

Ces paroles de Jésus provoquèrent, parmi les chefs religieux, un endurcissement de cœur, mêlé à un esprit de critique et à un sentiment d’autosatisfaction, qui leur faisait mépriser Jésus et les autres.

3. La religion se préoccupe plus des traditions humaines que de la fidélité à la Parole de Dieu

Dans un autre texte biblique, et toujours s’adressant aux chefs religieux, qui lui reprochaient de ne pas suivre avec ses disciples la tradition religieuse des anciens, Jésus répondit :
« Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. V ous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore : Vous rejetez fort bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition » (Mc 7:6-9).
Les pharisiens (chefs religieux) avaient ajouté des centaines de règles et de prescriptions mesquines aux saintes lois de Dieu, et exigeaient qu’on les respecte au même titre que les lois divines. Ils prétendaient connaître la volonté de Dieu pour tous les détails de la vie.
De nos jours encore, il existe des chefs religieux qui ajoutent des dogmes et des traditions humaines à la Parole de Dieu, causant ainsi une grande confusion en ce qui concerne le simple et pur message de l’Evangile libérateur de Jésus-Christ.

Affirmer que les traditions humaines d’une église ont autant de valeur que la Parole de Dieu elle-même, n’est rien d’autre que de l’idolâtrie. Il est particulièrement dangereux et grave d’enseigner, d’imposer aux autres des normes et des pratiques religieuses qui n’ont aucun fondement biblique.

Jésus connaissait bien les dangers et les pièges de la religion. Il était haï par les personnes les plus religieuses, alors que les pécheurs et les exclus de la société étaient attirés par lui. Pas étonnant que les leaders religieux de son temps, à quelques exceptions près, aient été ses pires ennemis !

Jésus ne les a pas flattés. Il ne les a pas excusés, sous prétexte qu’ils étaient des gens pieux qui avaient simplement fait une erreur à son égard.

Il disait d’eux, entre autres : « Ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes... » (Mt 23:1-15).

On peut tromper les hommes, mais jamais le Seigneur, qui connaît le cœur de tout être humain, parce qu’il est Dieu (Jn 2:24,25).

4. La religion donne une belle apparence extérieure, mais ne se préoccupe pas de l’état du cœur

Il les appela même hypocrites, les désignant d’aveugles conduisant des aveugles (Mt 15:14 et Mt 23). Ils avaient une belle apparence extérieure, mais leur cœur était sale. Ils nettoyaient soigneusement le dehors de leurs coupes et de leurs assiettes, mais ils les remplissaient du produit de leurs vols et du désir incontrôlé de leur convoitise (Mt 23:25,26).

L’erreur de base des pharisiens provenait du fait qu’ils fixaient toute leur attention sur les aspects extérieurs. Qui voudrait boire dans une coupe propre à l’extérieur, mais restée sale à l’intérieur ?

Les pharisiens se comportaient comme si l’apparence extérieure était plus importante que la réalité intérieure. C’était précisément sur cette attitude que se fondait toute leur hypocrisie. Elle leur valut les nombreuses et sévères critiques de la part de Jésus.

Nous aurions pu imaginer les pires ennemis de Jésus parmi les athées, les philosophes ou les quelques éléments criminels de la société. Ce ne fut pas le cas. Les gens de la rue étaient attirés par lui (Lu 5:15). Toutefois, les leaders religieux, impénitents et rebelles, cherchaient toujours à le discréditer. Ils ne savaient que faire de lui.

 

5. L’apôtre Paul avait, lui aussi, une religion, mais il était perdu et avait besoin d’un Sauveur.

Saul de Tarse (appelé plus tard Paul) avait hérité de cette tradition religieuse des pharisiens. Il se décrit lui- même comme un pharisien et fils de pharisien (Ac 23:6).
Avant sa conversion extraordinaire à Christ sur le chemin de Damas (Ac 9), Paul croyait servir Dieu en persécutant les vrais chrétiens et comptait sur sa fidélité aux traditions de sa religion pour être sauvé. Quant au zèle, il persécutait l’Eglise et se croyait irréprochable quant à son obéissance aux ordres de sa religion (Ph 3:6).

Aux yeux des Juifs, le « zèle » constituait la forme la plus élevée de vertu religieuse. C’était un mélange de haine et d’amour ; comme il aimait sa religion, Paul détestait tout ce qui la menaçait. Une preuve évidente que la religion n’a pas la puissance de changer une personne.

Après sa conversion, l’apôtre Paul définit sa foi en de nouveaux termes. Maintenant, ce qui comptait avant toutes choses, c’était sa conversion à Jésus-Christ, qui a littéralement bouleversé toute sa vie.

Voici ce qu’il déclare : « Je rends grâces à Dieu qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité... C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fasse voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle » (1 Ti 1:12-16).

Peu de gens peuvent être considérés comme ayant plus péché que Paul, qui a blasphémé Dieu et persécuté son Eglise. Certains sont tellement accablés par leur passé, qu’ils pensent que Dieu ne pourra jamais les accepter ni leur pardonner.

Mais considérez le passé de Paul. Il s’était opposé ouvertement à l’enseignement de Jésus ; il avait traqué et assassiné des membres du peuple de Dieu avant de parvenir à la foi en Christ (Ac 9:1-9). Dieu lui a non seulement pardonné, mais l’a puissamment utilisé pour son royaume. Quel que soit votre passé, Dieu veut vous pardonner et vous utiliser aussi.

Et il y a également un espoir pour ceux qui ont même fait de leur athéisme une « religion ».


Touchant témoignage de conversion à Jésus- Christ d’un scientifique russe.

Au cours des années 1990, quand la Bible a pu entrer plus librement dans leur pays, des milliers de Russes ont renoncé à l’athéisme pour se tourner vers Dieu.

Un professeur d’université, ancien athée, a fait cette déclaration : « J’ai cherché à donner un sens à ma vie par mes recherches scientifiques, mais rien ne m’a satisfait. Les scientifiques, que je côtoie, ressentent eux aussi un vide.

Lorsque, au cours de mes travaux d’astronomie, j’ai vu la grandeur de l’univers, j’ai ressenti le vide de mon âme. J’ai alors commencé à lire la Bible et elle a comblé peu à peu le vide de mon cœur. Elle est maintenant la seule source de confiance de ma vie. En acceptant Jésus-Christ comme mon Sauveur et Seigneur, j’ai enfin trouvé paix et bonheur. »

Notre Créateur se soucie de chacun de nous. Il a envoyé son Fils Jésus-Christ sur la terre pour nous sauver. Dieu s’intéresse à vous comme si vous étiez le seul être qu’il ait créé. Aujourd’hui encore, il vous interpelle par sa Parole : « Tournez-vous vers moi et soyez sauvés » (Es 45:22).

Le salut n’est pas une récompense pour le propre juste, mais un don pour le coupable.

 

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« LA REPENTANCE, CLÉ D’UNE RÉELLE CONVERSION BIBLIQUE »
  (En vente sur ce site)

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LES FONDEMENTS D'UNE VRAIE CONVERSION


Avant d'aller plus loin dans notre étude, examinons les fondements bibliques relatifs à la conversion d'un disciple de Jésus-Christ. Il importe de prendre un bon départ dans la vie chrétienne. Bien des erreurs, des problèmes, des déceptions et des séductions seraient évités et la croissance du chrétien bien plus évidente si cette vérité fondamentale était respectée.

     Nul ne peut être disciple de Jésus sans passer d'abord par la conversion. De même que personne ne peut entrer dans un pays étranger sans présenter son passeport, nul ne peut avoir accès au royaume de Dieu sans être né de nouveau (Jn 3:3).
Le chrétien n'est pas un touriste spirituel rendant à Dieu une brève visite ; c'est quelqu'un qui, au contraire, désire ardemment devenir un citoyen de son royaume et de ce fait, il est prêt à se soumettre à son gouvernement afin de s'adapter entièrement au nouveau style de vie exigé par cette citoyenneté.

     Prétendre accepter Jésus comme son Sauveur et le refuser comme «Seigneur» de sa nouvelle vie, est une parodie de la foi qui ne trouve aucune justification dans le Nouveau Testament.

     L'apôtre Paul déclare que « nous sommes citoyens des cieux » (Ph 3:20). Ainsi, lorsque quelqu'un se convertit à Jésus-Christ, il exprime publiquement sa décision de changer radicalementde vie. Mais bon nombre de ceux qui professent être chrétiens n'ont, hélas, pas compris cela. Il est donc vital de contrôler notre passeport, nos «papiers», autrement dit de bien «examiner notre foi» pour savoir si nous sommes en règle. Il s'agit de revoir notre conception des principales vérités se rapportant au salut que Dieu offre en Jésus-Christ. C'est ainsi que nous découvrirons si nous sommes ses vrais disciples.

     Considérons quatre fondements bibliques essentiels concernant une authentique conversion :

 

1. LA CONVICTION DE PECHE
(le péché est avant tout une rébellion contre Dieu)

     Lorsque le Saint-Esprit est à l’œuvre pour convaincre quelqu'un de péché afin de l'amener à la repentance, il lui montre ce que le péché est réellement aux yeux de Dieu : une rébellion contre Dieu, c'est-à-dire un refus de se soumettre à lui (Es 53:6).
Nous avons oublié que le péché est avant tout la transgression (désobéissance) de la loi divine (1 Jn 3:4; Ps 51:6). Dans son essence, cet acte est une déclaration de guerre dirigée contre Dieu qui est naturellement le premier concerné. David s'est écrié : « J'ai péché contre toi seul ! » (Ps 51:6), et l'enfant prodigue de dire : «Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi » (Lu 15:21).

     Le Saint-Esprit agit dans le cœur du pécheur pour qu'il réalise son état de révolte totale contre Dieu lui-même et sa Parole. Il s'aperçoit alors qu’en ayant délibérément choisi de vivre de manière indépendante de lui, toute sa vie n’est devenu qu’un combat contre Dieu (Jn 16:9). Le ministère du Saint-Esprit n'a pas seulement pour but de montrer au pécheur qu'il est perdu, mais de lui révéler également que tout péché est avant tout une anarchie et un défi à la «Seigneurie» de Dieu.

     C'est pourquoi, la mission première du Saint-Esprit, selon les paroles de Jésus, sera de «convaincre» le monde en ce qui concerne le péché (Jn 16:8). Le mot clé ici est «convaincre». C'est un terme juridique signifiant «amener à la lumière, exposer, réfuter, persuader», ou plus précisément «prononcer un verdict arrêté et sans appel» avec aussi le sens de «rétablir, amener à la repentance».
Le Saint-Esprit cherche ainsi à convaincre l'homme de son péché (et non seulement de ses péchés) en lui montrant, par-dessus tout, son état de rébellion, de révolte, d'insurrection contre Dieu et sa loi, afin de produire en lui une légitime culpabilité et le besoin d'être pardonné.
La «conviction de péché» met également en évidence les dangers qui guettent celui qui persiste dans sa rébellion. « Et quand il sera venu (le Saint-Esprit), il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement » (Jn 16:8,9).

     Le Saint-Esprit veut créer en l'homme un sentiment de culpabilité tel, qu'il ne peut plus s'excuser ou se cacher derrière ce fameux alibi : « Tout le monde en fait autant ».      La fonction du Saint-Esprit est comparable à celle de Nathan, le prophète, qui a dit à David : « Tu es cet homme-là » (2 Sa 12:7) pour le contraindre à reconnaître son péché d'adultère. David, entièrement convaincu du mal qu'il a fait, s'est écrié : « J'ai péché contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux » (Ps 51:6).

     Le Saint-Esprit fait naître en l'homme, après le sentiment d'horreur et de haine de son péché devant Dieu, une lueur d'espoir qui se traduit par un désir profond et sincère de recevoir le pardon divin. C'est alors que la personne s'écrie : « Que faut-il que je fasse pour être sauvée ? » (Ac 16:30). Ce cri du cœur révèle qu'elle est désormais prête à renoncer à sa vie de rébellion contre Dieu et à tous ses péchés, pour accepter par la foi Jésus comme son Sauveur et Seigneur, auquel elle se soumet désormais (Ac 2:37-42).

     Le salut signifie : passer de la condamnation au pardon, mais aussi passer de la rébellion contre Dieu et sa loi à la soumission complète de tout son être au Seigneur et à son Evangile. La Bible ne sépare jamais ces deux réalités: Jésus le Sauveur est le Christ, le Seigneur (Lu 2:11).

     Comprendre et accepter cette vérité au moment de la conversion va changer toute la vie du nouveau converti. C'est une aberration de dire que l'on peut accepter Christ comme Sauveur sans l'accepter comme son Seigneur. C'est la compréhension même du salut qui est alors défectueuse et qui mérite d'être revue.

 

2. LA VRAIE REPENTANCE
(ce n'est pas seulement confesser son péché, mais c'est le haïr et l'abandonner)

     Sans repentance il n'y a pas d'authentique conversion à Jésus-Christ. Cet important message est négligé ou ignoré dans les églises aujourd'hui.
C'est la raison pour laquelle tant de personnes se déclarant chrétiennes n'ont pourtant jamais expérimenté un changement radical dans leur vie. Elles sont toujours engluées dans les mêmes problèmes du passé, et ne parviennent pas à s'en libé­rer complètement.

     Tous les moyens religieux ou psychologiques sont employés, mais en vain. La seule réponse efficace et durable est la nécessité d'une vraie repentance biblique. Jésus a déclaré qu'elle est essentielle au salut (Lu 13:5). Son premier message sur la terre a été : « Repentez-vous». (Mc 1:15). Son der­nier message aux églises d'Asie a encore été « Repentez-vous » (Ap 2 et 3).

     La repentance se manifeste par une profonde tristesse, une haine du péché lui-même et pas seulement de ses conséquences ; cela concerne bien sûr tout péché, et plus particulièrement, comme nous venons de le voir, l'essence même du péché : la rébellion.
Celui qui ne hait pas son péché, l'aime encore, tandis que celui qui s'est vraiment repenti s'exclame : « Je hais toute voie de mensonge » (Ps 119:04). Le verbe «se repentir» (en grec, metanoeo) signifie «changer sa façon de penser, être profondément attristé, se convertir». Nous devons toujours nous rappeler que la repentance est plus qu'une réaction émotionnelle ; elle touche aussi l'intellect et la volonté.

     C'est un changement complet de la façon de penser et d'agir d'une personne, pas seulement une tristesse à cause de son péché, mais aussi une capitulation de sa vie au Seigneur Jésus.
Ainsi, se repentir, c'est se détourner de toute rébellion contre Dieu pour se tourner vers lui dans la soumission et l'obéissance. « Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner » (Es 55:7).

      Les caractéristiques d'une réelle repentance sont décrites par l'apôtre Paul dans la première épître aux Thessaloniciens en ces termes : « Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai » (1 Th 1:9).
Une vraie repentance selon la Bible conduit toujours à une conversion (c'est-à-dire à orienter sa vie dans une direction totalement opposée à celle qu'on avait suivie jusqu'à présent). Elle s'exprime par l'abandon du péché pour marcher dans la sainteté, et par l'acte de se détourner du moi pour se tourner vers Dieu. C'est passer de l'autorité de Satan à celle de Christ (Ac 26:18).

     Que veut encore dire «se repentir» ? La repentance est certainement une notion très mal comprise de nos jours et beaucoup en ont une conception erronée.
Certains pensent que c'est faire pénitence ; d'autres, qu'il s'agit simplement de reconnaître son péché ; d'autres encore pensent que cela signifie en éprouver du regret, du remords. Mais comme nous l'avons vu, le sens biblique dépasse tout cela.
Se repentir implique un changement complet de conception et de comportement à propos de la Bible, de Dieu, de Jésus, du péché et de vous-même. C'est reconnaître que vous êtes un pécheur perdu et qu'en tant que Créateur et Seigneur souverain de l'univers, Dieu a le droit de gouverner votre vie.

      C'est sur ce point que tant de gens s’achoppent. Ils refusent d'admettre qu'ils sont pécheurs aux yeux d'un Dieu saint et que leurs péchés les rendent inaptes à entrer dans sa présence. L'homme se considère «juste» ; on comprend alors qu'il est par nature un propre juste incurable. Quoi de surprenant qu'il soit si réticent à reconnaître sa nature pécheresse ! Admettre qu'il est pécheur voudrait dire qu'il a aussi besoin d'un Sauveur. Beaucoup sont trop orgueilleux pour accepter cela. C'est pourquoi Jésus a dit : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Lu 5:31,32).

En réalité, nous sommes tous pécheurs : « Il n'y a point de juste, pas même un seul; nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis. Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Ro 3:10-12). Il est aussi écrit : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Ro 3:23,24).

     Or, nous savons tous qu'un Dieu saint ne peut pas communier avec un être pécheur. « Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter » (Es 5:2). Voilà pourquoi nous avons instamment besoin de confesser notre péché, de nous en détourner et de venir à Dieu par Jésus pour en être purifié par son sang précieux (1 Pi 1:18,19). Il est hélas très difficile pour des personnes  se prétendant respectables, éduquées et surtout religieuses, d'admettre qu'elles sont perdues.

     Ainsi, expérimenter la repentance est le premier pas indispensable pour revenir à Dieu car, sans cela, et quoi que l'homme fasse, il reste perdu et demeure sous la condamnation divine (Lu 13:5). La repentance ne consiste pas simplement à reconnaître son péché, ni à pleurer sur lui, ni à prendre de bonnes résolutions : il faut surtout l'abandonner définitivement et se tourner vers Dieu (Pr 28:13 ; 1 Th 1:9).
La repentance n'est pas une option, c'est un ordre divin : « Dieu commande à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Ac 17:30). Une foi sans repentance est sans valeur.

     Vous êtes-vous repenti ? Il n'est pas difficile de vous en assurer, car la vraie repentance produit un changement radical dans votre vie. Si les autres voient que votre vie a changé, ils reconnaîtront l'authenticité de votre repentance (Mt 4:17), et que vous êtes un vrai disciple de Jésus-Christ.  S'il n'y a pas de changement dans la vie d'une personne se prétendant chrétienne, cela prouve qu'elle ne s'est pas repentie comme la Bible l'exige ; par conséquent, elle n'est pas sauvée (1 Co 5:9-13).


3. L'ACCEPTATION DU SALUT
(le salut ne peut être reçu que par la foi par tous ceux qui se repentent)

     Si le salut commence par la repentance, il ne se termine pas là, car la repentance conduit à la foi, et la foi à l'action (Ac 26:20 ; 2 Co 7:10). Le salut est offert comme un don, une grâce divine, mais Dieu n'impose le salut à personne ; c'est pourquoi il est accordé à l'homme repentant qui l'accepte, non à cause de ses œuvres ou de ses mérites, mais par la foi seulement.
La Bible enseigne clairement cette vérité fondamentale du salut : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep 2:8). Le mot «grâce» veut dire faveur que l'on ne peut mériter et que l'on ne méritera jamais quoi qu'on fasse. La base de notre salut est la grâce, et le seul moyen de l'obtenir est la foi. La foi n'est pas une «œuvre» qui nous fait mériter le salut, elle n'en est que le moyen.

     Le salut ne s'obtient point par les œuvres. La Bible est catégorique à ce sujet. Personne ne peut gagner son salut par ses mérites ou œuvres personnelles, quelles qu'elles soient.
Nul n'est sauvé par ses œuvres, de même que nul ne peut être sauvé par la foi et par les œuvres, les deux étant contradictoires. Nous sommes sauvés par la foi seulement.    Lorsque vous ajoutez des œuvres pour mériter la vie éternelle, le salut n'est plus par grâce (Ro 11:6), puisque le mot grâce veut dire : «faveur imméritée».

      Si vous pouviez mériter le salut par vos œuvres, alors le salut vous serait imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due, un salaire. Et cela est impossible à l'homme et inacceptable aux yeux de Dieu. (Ro 4:1-8).
Le salut est accordé gratuitement et ne vous sera jamais attribué grâce à vos œuvres, parce qu'il coûte trop cher :  « Le rachat de leur âme est cher, et n'aura jamais lieu » (Ps 49:9), et parce que devant Dieu « toute notre justice est comme un vêtement souillé» (Es 64:5).

     Il ne se fera pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Ep 2:9 ; Ro 3:27). Si quelqu'un pouvait être sauvé par ses mérites, alors la mort de Christ n'aurait pas été nécessaire (Ga 2:21).
Mais nous savons qu'il est mort parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen pour que nous soyons sauvés (Ac 4:12). De plus, si quelqu'un pouvait être sauvé par ses propres œuvres, il deviendrait son propre sauveur, et finirait par s'adorer lui-même. Cela s'appelle de l'idolâtrie et Dieu l'interdit formellement (Ex 20:3).

     Il est vrai que la Bible exhorte vivement le chrétien à pratiquer des bonnes œuvres (Tit 2:14), mais il les accomplit parce qu'il est sauvé et non pour être sauvé.      Soyons très clairs sur ce sujet : nous n'accomplissons pas de bonnes œuvres pour être sauvés, mais nous sommes sauvés pour pratiquer de bonnes œuvres. Celles-ci sont les «conséquences» du salut et non la «condition».

     Le salut est un don de Dieu, parce qu'un prix incommensurable a déjà été payé une fois pour toutes par Jésus sur la croix (Jn 19:30). Nous ne pouvons rien ajouter (Hé 10:1-14) ni retrancher. Lorsque Jésus est mort, le voile du temple s'est déchiré en deux, du haut en bas, pour montrer que le chemin qui mène à Dieu était maintenant ouvert. Les sacrifices terrestres ne sont plus nécessaires. Un seul sacrifice, celui de l'Agneau de Dieu, a été accompli pour toujours et d'une manière parfaite pour l'œuvre de notre salut.
Lavraie foi qui sauve, selon le Nouveau Testament, comprend trois éléments indispensables :

      a) La repentance : La vraie foi implique toujours la repentance, c'est-à-dire la décision de vous détourner de votre péché, étant profondément attristé d'avoir déshonoré le Seigneur (Ac 17:30 ; 2 Co 7:10), et de vous tourner vers lui pour le laisser diriger votre vie. La foi qui sauve est une foi repentante (Ac 2:37,38 ; Mt 3:2).

      b) Un acte de foi personnel : La vraie foi, c'est recevoir dans votre vie Jésus-Christ crucifié et ressuscité comme votre Sauveur personnel et Seigneur (Jn 1:12). C'est croire de tout votre cœur (Ac 8:37 ; Ro 6:17 ; Ep 6:6 ; Hé 10:22), soumettre votre volonté et toute votre vie à la Seigneurie totale de Jésus-Christ, telle qu'elle est révélée dans les Saintes Ecritures.
Elle vous permet de faire l'expérience biblique absolument indispensable pour être sauvé : la nouvelle naissance. C'est là une oeuvre entièrement divine que seul le Saint-Esprit opère en l'homme au moment où celui-ci se repent de ses péchés et reçoit Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur (Jn 3:3-6 ; 1 Jn 5:11-13). La nouvelle naissance ou régénération n'est pas une réforme de notre vieille nature ; c'est un acte créateur du Saint-Esprit par la Parole (Jn 1:12,13 ; Ep 2:10 ; 1 Pi 1:23). Elle lui communique une nouvelle nature, celle même de Dieu ; c'est une nouvelle création (2 Pi 1:4 ; 2 Co 5:17), un passage de la mort à la vie. Elle communique la vie divine à des hommes qui étaient morts dans leurs offenses et dans leurs péchés (1 Jn 3:14 ; Ep 2:1,4,5).

     c) L’obéissance à la Parole de Dieu : La vraie foi inclut également l'obéissance à Jésus-Christ et à sa Parole. C'est une foi obéissante (Ro 16:26). La foi et l'obéissance sont inséparables (Ro 1:5 ; 16:26). Une foi qui sauverait, sans impliquer une détermination à obéir à la Parole de Dieu est illégitime et impossible. Par contre, celle qui est authentique cherchera toujours à obéir, et l'obéissance sera la preuve de sa véracité. Jésus a bien dit : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jn 8:31,32).

 

4. LA SEIGNEURIE DE CHRIST
(le vrai chrétien accepte son Sauveur comme le Seigneur de sa nouvelle vie)

     Devenir chrétien, ce n'est pas seulement un moyen d'échapper aux conséquences tragiques du péché et vouloir aller au ciel après la mort ; c'est aussi abandonner votre volonté et tout votre être à Jésus-Christ. Jésus a donné un avertissement très solennel à ce sujet : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7:21).

     Le chrétien authentique est celui qui a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu, et qui a accepté de placer sa vie sous sa divine autorité. Il ne s'agit pas là d'une simple formulation de mots, mais d'une sincère détermination à lui obéir et à le suivre fidèlement comme Seigneur et Maître.

     La confession de foi des premiers chrétiens consistait à déclarer Jésus comme Sauveur, et également à le reconnaître comme Seigneur de leur vie (Ac 8:16 ; 19:5 ; 1 Co 12:3 ; Ph 2:11, etc.). Jésus-Christ est appelé Sauveur 24 fois dans le Nouveau Testament, alors que le titre de Seigneur y figure 433 fois. C'était là un élément essentiel dans la prédication des apôtres de Christ (Ac 2:36-40). Il n'est mentionné nulle part dans le Nouveau Testament que Jésus peut être le Sauveur sans être nécessairement le Seigneur de celui qui se convertit.

     Le commentateur biblique bien connu A.W. Tozer souligne d'ailleurs à ce sujet : « Il est douteux qu'un homme venant à Christ pour être sauvé, puisse l'être vraiment, s'il n'a pas l'intention de lui obéir ; car les rôles cruciaux de Jésus en tant que Sauveur et Seigneur sont indissolublement liés pour toujours. 

      Considérez les instructions de l'apôtre Paul : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut... Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Ro 10:9-13). 

      Et lorsque le geôlier de Philippes demanda comment être sauvé, l'apôtre Paul lui répondit : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Ac 16:31). Dans ces textes nous remarquons que le salut est en relation directe avec la confession de Jésus comme Seigneur. 

     Tozer continue en déclarant :  « L'apôtre ne lui a pas dit de croire en Jésus le Sauveur, avec la pensée que plus tard, à sa convenance, il pourrait aussi considérer sa Seigneurie sur sa vie. Pour Paul, ces deux fonctions n'étaient pas séparées. Christ doit être le Seigneur de notre vie, ou alors, il n'en est pas non plus le Sauveur ! »

     Charles Spurgeon dans un sermon prêché en 1872, dont le titre était « The Royal Savior », disait aussi à ce propos : « Certains semblent désireux d'accepter Christ comme Sauveur, mais ne sont pas décidés à le recevoir comme Seigneur... Combien il est triste de constater que beaucoup de personnes parlent de leur foi en Christ, sans produire des fruits dignes de la repentance. Je ne peux concevoir la possibilité pour quelqu'un de recevoir Christ comme Sauveur, s'il ne le reçoit pas aussi comme son Seigneur ».

     Comment séparer la personne de Christ et son œuvre ? Jésus-Christ est à la fois Seigneur et Sauveur. Impossible de le choisir pour notre Sauveur et le refuser comme notre Seigneur !

     Le nom «Seigneur» (en grec, kyrios) signifie : Etre tout puissant qui possède le pouvoir, l'autorité et le droit de régner et de diriger. Confesser Jésus comme Seigneur, c'est donc déclarer solennellement dans sa nouvelle vie qu'il est Dieu (Ro 10:13 ; Jn 20:28 ; Ac 2:36 ; Hé 1:10), et digne de recevoir la puissance (Ap 5:12), l'adoration (Ph 2:10,11), la confiance (Hé 2:13), l'obéissance (Hé 5:9) et la prière (Ac 7:59,60 ; 2 Co 12:8).

     Pour les premiers chrétiens, confesser Jésus comme «Seigneur» n'était pas une simple profession verbale, mais une attitude sincère et profonde du cœur (1 Pi 3:15), au travers de laquelle ils établissaient Jésus et sa Parole au-dessus de tout ce qui les concernait (Lu 6:46-49 ; Jn 15:14).

      Jésus doit être le Seigneur de tout ce qui a trait à notre vie spirituelle ; que ce soit à la maison, au travail ou à l'Eglise. Il doit l'être aussi dans tous les domaines de notre vie intellectuelle, financière, récréative, éducative, bref en toutes choses (Ro 12:1,2 ; 1 Co 10:31).

 

Le Seigneur désire votre cœur et votre obéissance,
chaque heure de la journée, chaque journée de la semaine
 et chaque mois de l'année.

 

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« LA CONSÉCRATION, FRUIT D’UNE VRAIE CONVERSION »
 
(En vente sur ce site)

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L'ADORATION: une relation d'amour


La nouvelle naissance est une expérience glorieuse qui fait de vous un enfant de Dieu et vous donne la ferme assurance d'être aimé et sauvé. « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes » (1 Jn 3:1). Dieu maintenant est devenu votre Père céleste en Jésus-Christ votre Sauveur.

Votre désir n'est-il pas désormais de Lui plaire et de vivre pour Lui une vie chrétienne victorieuse et utile ? Le plan d'une telle vie se trouve dans les Ecritures. Dieu y a intentionnellement placé l'adoration avant toute autre responsabilité ou ministère et en a fait le cœur même de vos relations avec Lui.

Une relation d'amour va donc s'établir entre vous et votre Père céleste et il vous faudra veiller à ce que cette relation soit totalement désintéressée, en apprenant à vous attacher davantage à la personne merveilleuse de votre Seigneur plutôt qu'à ses dons et ses bénédictions. Plus vous le connaîtrez plus vous l'aimerez et plus vous l'aimerez, plus vous l'adorerez.

1. Un exemple pour nous aider
 à comprendre le vrai sens de l’adoration

Un jour, une vieille dame demanda audience auprès du Président américain Abraham Lincoln. Comme elle entrait dans son bureau, il se leva et tout en la priant de s'asseoir, lui posa la question traditionnelle qu'il adressait à tous ceux qui venaient le voir :

  1. Que puis-je faire pour vous, Madame ?
  2. Monsieur le Président, répondit-elle, je sais que vous êtes un homme très occupé et je ne suis pas venue pour vous demander quelque chose. Ma démarche est différente. Et avec un petit sourire, elle ajouta sur un ton de confidence :

— Je suis tout simplement venue pour vous faire plaisir et vous offrir un de vos gâteaux préférés.
Un silence suivit ces paroles. Puis regardant bien en face son étrange visiteuse, le Président lui dit :
— Madame, je vous remercie infiniment pour votre geste si attentionné qui me touche profondément.
Il y avait de l'émotion dans sa voix lorsqu'il continua :
— Des milliers de personnes sont venues me voir pour me demander des faveurs depuis que je dirige ce pays. Vous êtes la première personne qui soit venue sans formuler de requête, mais simplement pour m'offrir un cadeau en cherchant à ravir mon cœur. Je vous en suis très reconnaissant.
Heureuse, cette vieille dame s'en retourna chez elle, satisfaite d'avoir accompli sa mission : elle avait réussi à réjouir le cœur de celui qu'elle estimait.

Ce récit authentique est une excellente illustration qui va nous aider à comprendre la véritable signification de l'adoration.

2. Dans l’adoration, la personne même de Dieu a pour nous plus d’importance que ses dons

Comme ce président, le Seigneur désire lui aussi nous voir venir dans sa présence avant tout pour sa personne et non seulement pour ses dons. Dieu nous ayant créés pour Lui-même, c'est donc autant notre responsabilité que notre privilège de Lui offrir notre adoration :
« Nous avons été destinés à vivre pour célébrer sa gloire » (Ep 1:12, Lettres pour notre temps). Ces paroles de l'apôtre Paul et bien d'autres passages bibliques que nous méditerons plus tard, nous montrent que notre premier ministère est d'adorer le Seigneur.

Une question cruciale s'impose donc à notre esprit : Quelle est la motivation profonde de notre amour pour Dieu ? Est-elle véritablement inconditionnelle ? Supposons un amour pour Lui,  fondé uniquement sur les bénédictions reçues ; un tel amour ne serait-il pas incomplet ? N'existe-t-il pas une forme de communication plus élevée et plus pure que la manifestation égoïste d'une foi intéressée ?

Ce n'est que dans la découverte progressive de la personne de Jésus-Christ et dans l'appréciation de son incomparable œuvre salvatrice que notre amour pour Lui se purifiera. C'est alors que nous serons poussés à l'aimer davantage pour ce qu'il est que pour ce qu'il fait.

3. L’adoration est le point culminant du culte en esprit et en vérité

Notre première responsabilité est donc d'adorer le Seigneur. En l'adorant, notre âme se prosterne devant Lui dans l'amour le plus ardent et la contemplation la plus profonde de sa glorieuse personne.

Il est bon de se souvenir que la racine du mot hébreu traduit par adorer dans l'Ancien Testament signifie : « Se courber jusqu'à terre dans un profond respect ».
Quelqu'un a très justement dit : « Dans la prière, nous nous occupons de nos besoins ; dans l'action de grâces, de nos bénédictions ; mais dans l'adoration, Dieu lui-même devient le seul objet de notre attention ».

La prière et l'action de grâces sont bien sûr des réalités bibliques très importantes, des étapes qui nous préparent à entrer dans l'adoration. Ces trois formes de prière sont intimement liées les unes aux autres.

Cependant, prier ou rendre grâces n'est pas à proprement parler adorer. En adorant, nous cherchons en premier lieu à réjouir et à satisfaire le cœur de Notre Père céleste, plutôt qu'à obtenir la satisfaction de nos propres besoins.

Nous ne serons pleinement satisfaits nous-mêmes que dans la mesure où nous aurons cette authentique relation d'amour avec Lui. Aimons-nous nos enfants seulement à cause de leurs talents ou les aimons-nous avant tout pour ce qu'ils sont ? Nous bénissons le Seigneur pour tout ce que nous pouvons recevoir de notre mari, notre épouse, nos parents, nos amis, mais nous ne les aimons pourtant pas pour ce qu'ils nous donnent ; nous les aimons pour ce qu'ils sont.

Quelle serait notre réaction si au lieu de nous aimer en tant que parents, nos enfants ne nous aimaient que pour ce que nous leur donnons ? « Quel égoïsme ! » dirions-nous. Nous serions bien déçus !

Nous pouvons de même nous imaginer la déception de notre Père céleste en voyant une telle attitude se manifester dans le cœur de ses enfants. Comme nous nous attendons à un amour désintéressé de la part de nos bien-aimés, notre Père céleste également désire vivement notre attachement à sa personne plutôt qu'à ses dons.

Quelle plénitude, quelle joie, quelle libération nous expérimenterons en manifestant un tel amour à l'égard de notre merveilleux Sauveur et Seigneur !

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« L’ADORATION, PREMIER MINISTÈRE DU CHRÉTIEN » 
(En vente sur ce site)

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PAS DE SALUT sans repentance


Jésus a lui-même déclaré : « Je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également » (Luc 13:5). Ce fut, rappelons-le, son tout premier message à la foule lorsqu’il commença son ministère (Marc 1:15).


Toutefois, comme une grande confusion règne actuellement sur ce sujet pourtant si capital, il est essentiel de revenir à la source biblique et de redécouvrir le véritable sens du mot repentance.


1. La repentance : un impératif divin !
La repentance fut également le premier message que Dieu adressa à l'Église naissante, le jour de la Pentecôte, au travers du ministère de l'apôtre Pierre. C'est le premier pas à faire pour être sauvé.

La vie chrétienne commence par une décision : celle de se repentir, de se détourner de son péché, de ses idoles, de ses passions, de ses vaines pratiques religieuses ou occultes, de sa vie égocentrique et rebelle, et de recevoir dans son cœur Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur de sa  nouvelle vie.

Beaucoup de prédications sont aujourd'hui superfi­cielles ; elles invitent les gens à venir à Christ sans mettre l'accent sur la repentance. Si nous amenons des âmes à Christ sans leur indi­quer clairement le besoin d'une vraie repentance, leur foi avortera et ces chrétiens seront privés d'une vie joyeuse et victorieuse. Elles se verront in­capables de s’épanouir dans leur foi.

Nul ne peut devenir un véritable disciple de  Jésus-Christ sans passer par la repentance. On peut porter le qualificatif de « chrétien », en se cachant derrière un manteau de religiosité. Mais sans l'expérience d'une vraie repentance, il ne peut y avoir d'authentique conversion. L'importance de la repentance est clairement ensei­gnée dans les Écritures. Dieu l'ordonne : « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, an­nonce maintenant à tous les hommes et en tous lieux, qu'ils aient à se repentir... » (Actes 17:30).

C'est la raison pour laquelle Christ est venu dans ce monde : « Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Luc 5:32). La repentance faisait partie intégrante du message de Jésus-Christ à ses premiers disciples. Il leur annonçait que : « la repentance et le pardon des péchés seraient prê­chés, en son nom, à toutes les nations » (Luc 24: 47).

La repentance est nécessaire pour entrer au ciel (Actes 2:38). Elle est également le premier fondement de la foi chré­tienne (Hébreux 6:1). Nous n'aidons pas les gens à devenir de vrais dis­ciples du Seigneur Jésus-Christ si nous ne leur expli­quons pas clairement qu'ils ne peuvent venir à lui sans se repentir de leurs péchés.

Lorsque vous êtes en présence de quelqu’un qui se dit « chrétien » et dont la vie n’a pas changé radicalement, alors vous pouvez être certain que cette personne possède une foi, sans repentance. Et une foi sans repentance, n’est pas la vraie foi biblique. Comme il y a beaucoup de fausses conceptions  sur la significa­tion de ce mot, nous comprendrons mieux ce qu'est la repentance en considérant tout d'abord ce  qu’elle n’est pas.

2. La repentance n'est pas la « pénitence »
La pénitence est une souffrance volontaire, une punition, une pratique pénible que l’on s’impose pour expier ses péchés, mais elle ne peut amener le pardon ni un changement de la personnalité ou de la conduite.

L'hindou qui se couche sur un lit de clous, ou qui se frappe la tête sur le sol fait pénitence, mais son acte ne signifie pas que sa culpabilité a été enlevée. Certains pèlerins se déplacent à genoux sur plusieurs kilo­mètres pour se rendre à un temple. Ils s'attachent des morceaux de cactus autour des genoux pour augmenter leurs souffrances, mais ce n'est pas à cela que la Bible fait allusion quand elle parle de repentance.

3. La repentance n'est pas le « remords »
Judas a eu des remords après avoir trahi le Fils de Dieu, mais son remords l'a conduit au gibet plutôt qu'à Dieu.

Bien des gens inondent leur oreiller de larmes à cause de leur incapacité à surmonter le mal dans leur vie. En lui-même, le remords n'a aucune vertu rédemp­trice, il indique seulement au pécheur qu'il est sur une mauvaise voie, mais cela ne lui offre aucun remède.

4. La repentance ne veut pas dire «  se  condamner soi-même »

Il est possible de se haïr à cause du péché, mais se condamner soi-même ne fait qu'ouvrir plus largement les blessures de la culpabilité et du désespoir. C'est notre péché que nous devrions haïr et non notre propre personne.

Détestons nos mauvaises manières d'agir, nos vaines pensées, nos passions, nos mensonges, notre cupidité, notre convoitise, mais ne nous haïssons pas nous-mêmes. La haine de soi n'est que de l'autodestruction.

5. La repentance ne signifie pas « être  seulement attristé par son péché »
Être attristé par son péché est une chose, mais le re­gretter et l'abandonner en est une autre.

Il y a quelques années, une mère désespérée vint avec sa fille chercher conseil auprès d'un pasteur. La jeune fille, une adolescente de quinze ans était enceinte. Le pasteur lui parla du salut de son âme, cherchant à l'amener à la repentance. Elle versa d'abondantes larmes, et fit mine de manifester une sincère repen­tance et une véritable conversion.

Le pasteur en fut très touché, mais s'étonna cependant par la suite que la jeune fille ne vienne jamais à l'église. Quelques semaines plus tard, la rencontrant, il lui en fit part, évoquant ses prières pour elle. La jeune fille lui répondit simplement :

– Oh ! Monsieur le Pasteur, vous n'avez plus besoin de prier pour moi maintenant, car quelques jours après notre entrevue, j'ai découvert que je n'étais pas en­ceinte ! Voilà la raison pour laquelle beaucoup de personnes n'arrivent pas à expérimenter une authentique conversion. Elles ne se sont repenties que des conséquences de leur péché, mais pas du  péché lui-même. Considérons maintenant :

6. Ce qu'est la vraie repentance
La repentance, c'est la ferme décision d’abandonner son péché et de changer de vie.

  • C'est changer sa façon de penser et d'agir.
  • C'est aussi changer de direction.
  • Se repentir, c'est placer tout son être, esprit, âme et corps sous le contrôle de Christ. C'est passer d'une atti­tude d'incrédulité et d'hostilité envers la personne de Christ à une attitude de foi et de soumission.

Comment expérimenter cette repentance dans sa propre vie ? Dans la vraie repentance, nous trouvons trois élé­ments :

a) Une conviction de péché
La conviction de péché est l'élément essentiel de la repentance. Avant de pouvoir venir à la croix de Christ et demander pardon pour nos péchés, nous devons être convaincus que nous sommes pécheurs. Cette convic­tion vient du Saint-Esprit. Si nous nous sentons mal à l'aise, pécheurs, remercions-en Dieu ! C'est le Saint-Esprit qui nous parle.

Aucun être humain ne peut entrer dans le Royaume de Dieu s'il ne s'est pas repenti de ses péchés. Jésus a déclaré que le premier objectif du Saint-Esprit dans le monde sera de le « convaincre de péché » (Jean 16:8). Le mot-clé ici est convaincre. C’est un terme juridique qui signifie : « exposer à la lumière, réfuter, déclarer coupable, persuader ». Il pourrait être traduit par « prononcer un verdict ».

Le monde pense qu’il est à même de juger le christianisme, mais en réalité ce sont les chrétiens qui proclament un jugement sur le monde en témoignant pour Jésus-Christ. Toutefois, le but de ce jugement n’est pas de condamner mais d’amener au salut. Quelle tragédie de constater que l’évangélisation dans un grand nombre d’églises de nos jours, loin d’être à l’unisson avec le message incisif du Saint-Esprit, s’y oppose en réalité en cherchant sans cesse à mettre les gens à l’aise et surtout en évitant de les culpabiliser.

D’où très peu de conviction de péché mais un trop grand nombre de « conversions » superficielles qui ne tiennent pas, parce que le péché n’a pas été traité à sa racine. Aucun être humain ne peut être sauvé et entrer dans le royaume de Dieu s’il n’accepte pas d’abord le verdict divin de sa propre culpabilité.

b) Une profonde tristesse à cause de votre péché
Lorsque nous acceptons ce verdict divin de notre culpabilité, nous prenons alors conscience du contraste qu'il y a entre la sainteté de Dieu et notre état d'impureté.
Le prophète Esaïe, en présence du Dieu Saint, ne s'écria-t-il pas : « Je suis un homme dont les lèvres sont impures et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées » (Esaïe 6 : 5).

La tristesse que le Saint-Esprit produit en nous n'est pas un sentiment superficiel, ni une émotion vide. C'est un sincère regret quant à son péché, un besoin profond d’en être purifié et un désir ardent de marcher en nouveauté de vie.

Après avoir renié son Seigneur, Pierre, cet homme rude qui avait de très bonnes intentions, mais qui se trompait si souvent, « pleura amèrement » (Matthieu 26 : 75). Jamais, il ne fut davantage digne d'amour, ni plus admirable que lorsqu'il se tint ainsi, seul, loin de la foule, et que son corps fut secoué par de profondes larmes de repentance. Dans son cœur, il y avait une noble résolution de vivre, non pour lui, mais désormais pour celui qui devait mourir pour lui.

Avez-vous pleuré ? Avez-vous été brisé par le poids de vos péchés ? Les regrettez-vous ? En êtes- vous profondément attristé ? La Bible dit que nous devons tous nous repentir, si nous voulons obtenir la vie éternelle.

c) L'abandon du péché qui mène à un changement de vie
La tristesse que le Saint-Esprit produit dans notre vie nous conduit à un changement.

Si nous nous repentons sincèrement, notre volonté doit entrer en action au point de nous décider de chan­ger de direction et de manière de vivre. Si nous ne nous sommes pas détournés de nos mauvaises actions, s'il n'y a pas eu de changement notoire dans notre attitude, alors nous ne nous sommes jamais vraiment repentis, car une repentance authentique provoque immédiatement un changement.

Vous êtes-vous réellement repenti ? Avez-vous changé ? Votre vie est-elle différente de ce qu'elle était aupara­vant ? Quand par la puissance de Christ, des hommes, des femmes, montrent une sincère repentance, leur vie, leur famille, leurs affaires, apparaissent sous un jour nouveau.

Un cœur pénitent hait le péché, le confesse puis l'abandonne. Telle cette jeune femme qui, ayant des re­lations illégitimes avec un homme d'affaires fortuné, vint un certain dimanche matin à l'église, entendre le pasteur prêcher sur la repentance et la nouvelle nais­sance et dire : « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3:3).

Cette femme rentra vite chez elle, tomba à genoux devant Dieu, se repentit vraiment de son  péché,  reçut Christ dans son cœur et commença une nou­velle vie. Puis, sans tarder, elle téléphona à l'épouse de l'homme d'affaires, lui demanda pardon pour avoir brisé son foyer et lui promit de ne plus jamais recommencer.

Le lendemain, elle alla voir l'homme et lui dit : « C'est aujourd'hui la dernière fois que tu me vois ». Il se mit à rire en disant : « Tu auras besoin d'argent, de nouveaux habits, et tu te rappelleras les belles sorties que nous avons faites ensemble. Je suis sûr que tu reviendras ! »

« Non, répondit-elle, j'ai trouvé une nouvelle joie ! »

« Es-tu tombée amoureuse de quelqu'un d'autre ? »

« Oui, c'est bien ça, je suis « tombée amoureuse » de Jésus-Christ. Je me suis repentie de tous mes péchés. Il m'a totalement purifiée de mon ancienne  vie. Je peux maintenant te regarder en face sans plus te désirer ni vouloir ce que tu as. Mais je te res­pecte et prierai pour toi. Christ a fait de moi une nou­velle créature. Je suis née de nouveau. Jésus-Christ m'a entièrement changée. »

Comme cette dame, êtes-vous né de nouveau ? Vous êtes-vous repenti de votre péché ? Avez-vous reçu le Seigneur Jésus-Christ dans votre cœur comme Sauveur personnel. Avez-vous pris la décision de lui obéir ? L’avez-vous confessé publiquement ? Sinon, vous pouvez le faire aujourd'hui même !

Vos péchés peuvent être tous pardonnés. Vous pouvez vivre une vie nouvelle et avoir l'assurance que si vous mourez maintenant, vous irez au ciel. Si vous avez mis votre vie en règle avec Dieu, commencez  de suite à rendre courageusement témoignage de votre transformation.

Reconnaître franchement ses fautes passées et
 prendre la résolution d’y renoncer pour toujours
 est un fruit digne de la repentance.

 

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« S’ÉPANOUIR EN CHRIST »
 
(En vente sur ce site)

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LE MARIAGE: un chef-d'œuvre divin


Au premier chapitre de la Genèse, lors de la création du monde, Dieu dit à plusieurs reprises que « tout cela était bon ». Puis, soudain, nous lisons : « L'Éternel Dieu dit : il n'est pas bon... (Genèse 2:18). Qu'est-ce qui n'était pas bon ? « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. » Adam était-il réellement seul ? Il avait autour de lui tous les animaux du jardin, certains d'entre eux étant aujourd'hui réputés comme les meilleurs amis de l'homme, mais il ne pouvait communier avec eux.
Adam était donc seul. Or la solitude pèse : ne pas pouvoir partager ses sentiments, ressentir un vide intérieur, éprouver un manque de communion, est une situation douloureuse. Pourtant, cette solitude était la condition première d'Adam.
 C'est pourquoi Dieu acheva son œuvre en créant la femme, en vue de pourvoir à ce besoin intime et profond d'Adam. Dieu savait qu'Adam se sentait seul et qu'il avait besoin d'une compagne.
L'Éternel Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 2:18), une aide qui corresponde à ses besoins, s'adapte à lui, le complète, soit près de lui, cohabite avec lui, l'entoure, le protège et le secoure. Toutes ces pensées sont contenues dans le texte original de ce verset. La femme fut donc créée pour s'accorder spirituel­lement, émotionnellement et physiquement avec son mari. Elle est son complément, destinée à pourvoir à ce qui lui manque.
Ce premier mariage est un véritable chef-d'œuvre. Il répond aux besoins fondamentaux de l'homme et de la femme. Quels sont ces besoins ?

1. La communion et le partage

La plus grande souffrance d'un homme, comme nous l'avons vu, est de n'avoir personne qui l'aime et qui s'intéresse à lui.
Un sociologue disait, lui aussi : « Je réalise de plus en plus que la pire des maladies dont un être humain puisse souffrir est celle du sentiment de solitude. Il existe des remèdes pour toutes sortes de maladies, mais pas pour celle-ci. »
Un homme, qui venait de perdre sa femme, disait : « Ma plus grande souffrance est de rentrer chez moi après une journée de travail et de n'avoir plus personne avec qui partager mes joies et mes peines. »
Dieu a fondé le mariage précisément dans le but de combler ce vide.
Cependant, pour parvenir à un plein épanouissement, les époux doivent aussi réaliser ce qu'est le partage qui consiste à mettre en commun les qualités et les talents complémentaires que Dieu a donnés à chacun d'eux. Toutefois, cet effort doit être réciproque, et non le désir d'un seul des conjoints, comme c'est souvent le cas. L'homme et la femme doivent apprendre à se servir de leurs différences, non pour s'opposer l'un l'autre, mais pour se compléter et s'enrichir l'un l'autre.
Malheureusement, au lieu de chercher à se compléter, certains se marient avec la ferme intention de changer leur conjoint après le mariage. Beaucoup de tensions et de frictions pourraient être évitées si chacun d'eux réalisait qu'il ne pourra jamais changer l'autre, mais qu'il aura toujours la possibilité de se changer lui-même. Le secret d'un mariage heureux réside en ce que chacun accepte l'autre tel qu'il est. Des différences de base subsisteront toujours, car Dieu l’a voulu ainsi, de sorte que l'homme et la femme aborderont chacun les mêmes questions d'une manière différente.
Un homme verra un problème au niveau de sa logique et de son raisonnement, tandis que la femme réagira plutôt au niveau de ses émotions et de ses sentiments. L'homme cherche des solutions intellectuelles, la femme est plus intuitive dans ses réponses.
Que de conflits quand on ne veut pas voir cette dif­férence fondamentale. Si nous voulons établir des liens solides, un réel partage dans notre foyer, acceptons-nous mutuellement sans chercher à nous réformer l'un l'autre. Ce sont nos différences qui nous complètent.

2. Les relations sexuelles

Quand Dieu créa l'homme et la femme, le livre de la Genèse déclare : « Et voici cela était très bon. »
Dieu, dans sa sagesse et dans son dessein pour le couple, institua les relations sexuelles, non seulement pour la propagation du genre humain, mais aussi pour le plaisir des conjoints. « Que ta source soit bénie, et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce : sois en tout temps enivré de ses charmes, sans cesse épris de son amour» (Proverbes 5:18,19). L'acte sexuel, strictement dans le cadre du mariage, est une expression d'amour qui entretient l'unité du couple.
Il arrive fréquemment que des mariages soient frustrés par des attitudes négatives à l'égard du sexe. Certaines personnes craignent que les relations sexuelles ne soient fausses, impures ou honteuses. Les Écritures, elles, affirment sans hésitation que les relations sexuelles sont sacrées et qu'elles font partie du plan de Dieu.
Les époux devraient être convaincus de la bénédiction et de la pureté des relations sexuelles. Ils devraient pouvoir en parler franchement, jusqu'à ce que toute attitude de doute, de crainte, de honte ou de culpabilité disparaisse, sinon les relations entre les conjoints, tant physiques que spirituelles, en souffriront. Il n'y a aucune incompatibilité entre une vie chrétienne consacrée et des relations sexuelles dans le mariage. Les deux choses se complètent. Un couple chrétien qui désire glorifier Dieu dans sa vie doit normalement jouir d'une vie sexuelle équilibrée. Et cet équilibre contribuera à leurs bonnes relations spirituelles avec Dieu.
Le sexe n'est certes pas la seule clé du bonheur con­jugal, mais il représente un élément important pour la réussite du mariage. C'est la merveilleuse expression d'amour et d'unité de deux personnalités. Le désir sexuel est d'ailleurs une des forces les plus grandes qui attire le mari et la femme l'un vers l'autre.
Ainsi, des relations sexuelles normales renforcent et stabilisent le mariage. Les fruits de l'union sexuelle sont : d'abord le plaisir (à ne pas confondre avec la luxure ou la sensualité), la confiance réciproque, l'harmonie, le sentiment de dignité personnelle, l'amour, et une unité toujours grandissante. Ces relations demandent tout un apprentissage. Mais l'harmonie sexuelle dépend encore davantage de certaines manifestations comme la gentillesse, la courtoisie et la considération, que de facteurs biologiques.
Dans l'union sexuelle, c'est en cherchant à satisfaire les besoins de votre conjoint, que vous serez vous-même comblé(e). « Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est le mari ; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est la femme» (1 Corinthiens 7:3,4). L'harmonie sexuelle prend sa source dans la recherche du bonheur de l'autre.
Cependant, soulignons-le, les relations sexuelles ne doivent se pratiquer que dans le cadre des liens du mariage. Toute pratique sexuelle en dehors du mariage est condamnée par la Parole de Dieu.  « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillures, car Dieu jugera les impudiques et les adultères» (Hébreux 13:4). Toute expérience sexuelle extraconjugale est un péché et ne portera que des fruits amers. Elle bloque tout épanouissement spirituel, elle corrompt le caractère, désintègre la personnalité ; elle ôte tout sentiment de dignité personnelle et engendre la tristesse, le malheur et le désespoir. En un mot, elle détruit une personne et la sépare de Dieu.

3. La procréation

Lorsque les époux commencent à s'adapter l'un à l'autre, ils sont prêts pour assumer d'autres responsabilités en accueillant les enfants que Dieu leur donne. Normalement, tout couple se réjouit à la pensée d'avoir des enfants. « Voici des fils sont un héritage de l'Éternel, le fruit des entrailles est une récompense » (Psaume 127:3).
La Bible nous enseigne donc que les enfants sont une bénédiction. Mais de nombreux couples, hélas ! se privent aujourd'hui de ces grandes joies en refusant la procréation, une des fonctions essentielles du mariage. Ils considèrent les enfants comme des fardeaux.
La Parole de Dieu déclarant : « Soyez féconds et multipliez... » est une invitation à ne pas rechercher un bonheur égoïste se limitant à deux personnes, le couple. Parmi les plus grandes joies humaines, se trouve celle d'une maman qui serre sur son sein l'enfant qu'elle vient de mettre au monde. De même, y a-t-il homme plus heureux sur terre qu'un père qui contemple tendrement son propre enfant ! Or, ce bonheur est inclus dans le plan de Dieu. C'est la récompense qu'il accorde à ceux qui coopèrent avec Lui en mettant des enfants au monde.
L'enfant est le fruit de l'amour qui unit les parents entre eux. Non seulement les enfants apportent joie et bonheur dans le foyer, mais ils contribuent à consolider le couple parental et à donner un sens à sa vie.
Les statistiques nous révèlent qu'approximativement les 3/4 des couples sans enfants finissent par divorcer, ce qui représente un taux dix fois plus élevé de divorces que chez les couples avec enfants.
S'il y a des couples sans enfants, à cause de leur égoïsme, il y en a, bien sûr, d'autres qui souffrent d'une stérilité dont Dieu seul connaît les raisons.
Mais vouloir des enfants implique une responsabilité qui ne s'arrête pas au seul fait de procréer. Être parents  ne consiste pas uniquement à obéir à un processus biologique. En tant que parents, nous avons la responsabilité du bien-être de l'enfant, de sa croissance spirituelle, de son développement sur tous les plans.
Certains parents font sentir à leur enfant que sa naissance n'était pas désirée. Un tel comportement est destructeur et peut traumatiser un petit être pour le restant de ses jours.
La Bible met en évidence la responsabilité des parents : « Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle » (1 Tim. 5:8).
Dieu encourage les couples à avoir des enfants, mais il les exhorte aussi à assumer leurs responsabilités.
Le mariage est donc un véritable chef-d'œuvre divin pour le bonheur de l'homme et le bien-être de la société. C'est Dieu qui créa le mariage et ce serait une folie que de croire en la possibilité d'un bonheur conjugal sans le secours et la force de Celui qui en est l'auteur.

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« LES FONDEMENTS D’UNE FAMILLE STABLE ET HEUREUSE »
 
(En vente sur ce site)

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LE PRIX DU PARDON


Corrie Ten Boom, missionnaire bien connue, nous raconte dans un de ses livres, comment la haine entra dans son cœur quand elle fut trompée et trahie par un homme, pendant la guerre. Suite à cette trahison, toute sa famille fut arrêtée et condamnée à mort.

Quel privi­lège pour moi, écrit-elle, de savoir comment il fallait agir à l'égard de la haine qui envahissait mon cœur. La Parole de Dieu dit : « Le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché... Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:7, 9). J'ai donc apporté ma haine à Jésus et Il me pardonna et me purifia par Son sang.

Après la guerre, le traître de ma famille fut con­damné à mort. Je lui écrivis une lettre en ces termes : « Votre trahison a été la cause de la mort de mon père octogénaire, de mon frère et de son fils, et de l'empri­sonnement de ma sœur. J'en ai beaucoup souffert, mais je vous ai tout pardonné, petit exemple du pardon et de l'amour de Jésus. C'est Lui qui vit dans mon cœur, c'est pourquoi je peux vous pardonner. Jésus entrera aussi dans votre cœur et fera de vous son enfant, si vous Lui confessez vos péchés. Sur la croix du Calvaire, Il a payé la dette de vos péchés et des miens. »

Plus tard cet homme m'écrivit : « J'ai prié : Jésus, si tu peux mettre dans le cœur de l'un de tes disciples un tel amour pour son ennemi, alors il y a un espoir pour moi. Je lui ai vraiment confessé mes péchés. Mainte­nant je sais que je suis aussi un enfant de Dieu purifié par le sang de Jésus. »

Et Corrie Ten Boom de continuer : « C'est ainsi que Jésus a pu m'utiliser pour sauver l'âme de l'homme que j'avais tant haï. » Ce même jour, le prisonnier envoya aussi un message à sa femme disant : « Pardonne-moi tous mes crimes. Certes, comme moi tu n'en as pas la force, mais c'est Jésus qui l'a, cette force. Si nous ne voulons pas pardonner, nous ne serons pas pardonnés nous-mêmes. »

Il y a quelques années, un couple eut la profonde douleur de perdre sa fille dans un accident de voiture. La jeune fille fut tuée par un motocycliste qui venait de brûler un feu rouge en fuyant la police.

Le lendemain, un journaliste demanda au couple quels étaient leurs sentiments à l'égard de l'homme qui avait tué leur fille. Les larmes aux yeux, le père lui dit : « Nous avons choisi de lui pardonner. Dieu a aimé Jésus, son Fils unique, autant que nous avons aimé notre fille. »

L'humanité a tué Jésus, et cependant Dieu nous a par­donné. Ainsi nous pardonnons nous aussi à celui qui a tué notre fille. Nous ne pouvons agir autrement en contemplant l'amour de Dieu pour nous. »

Quel prisonnier ne serait pas rempli de haine après plusieurs mois d'emprisonnement injuste dans une cage, à l'intérieur d'une sombre cave ? Cependant le Docteur C. L. Fly a triomphé d'une telle expérience par un esprit d'amour et de pardon.

Docteur Fly fut kidnappé par erreur par des rebelles uruguayens qui l'avaient pris pour un espion. Après avoir été libéré, le docteur raconta comment il s'était comporté durant sa captivité. Il avait passé tout son temps à prier et à étudier la Bible.

En parcourant le Nouveau Testament, il avait dressé une liste de 90 exhortations auxquelles un chrétien devrait obéir, et de 70 attitudes à éviter. Il avait pris des notes telles que : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6:27,28). Puis il avait cherché à mettre en pratique ce qu'il avait lu.

Les résultats d'un tel esprit furent donc tels que ses ravisseurs furent touchés par sa bonté à toute épreuve et le relâchèrent.

Il n'y a rien d'aussi beau, et en même temps, hélas, d'aussi rare que le vrai pardon chrétien.

Ces différents témoignages nous révèlent la réalité et la puissance du pardon. Toutes ces personnes méri­tent sans aucun doute notre admiration. D'autre part, nous devons reconnaître, à notre confusion, qu'elles réalisent quelque chose que peu de personnes connais­sent vraiment : la beauté et la puissance libératrice du pardon.

Mais ces exemples nous montrent aussi que même dans les situations les plus tragiques et les cir­constances les plus douloureuses, nous pouvons pardon­ner. Oui, nous le pouvons, si nous le voulons !

Pensons à l'agonie d'Etienne, en train d'être lapidé, de cet homme plein de grâce et de puissance qui avait bouleversé tout Jérusalem par des signes et des miracles.

La puissance de son témoignage souleva une telle réaction parmi ses adversaires qu'en entendant ses pa­roles, ils furent remplis de fureur et grincèrent des dents contre lui, cherchant à le lapider. Mais lui, alors qu'on le tuait à coups de pierres, rempli du Saint-Esprit et priant, eut une vision du ciel et vit Jésus debout à la droite de Dieu ; et il s'écria d'une voix forte : Sei­gneur, ne leur impute pas ce péché. L'extraordinaire esprit de pardon, coulant à flots de son sein comme un torrent, ébranla alors le géant Saul de Tarse ; il n'avait jamais encore vu une telle manifestation de l'amour de Dieu.

Mais pensons surtout à l'agonie de notre Seigneur Jésus-Christ lorsqu'il était cloué sur la croix, au prix sublime qu'il a dû payer pour nous pardonner, lui, l'Agneau de Dieu sans défaut et sans tache, saint, innocent, séparé des pécheurs, le Fils de Dieu, le Par­fait. Il a souffert une fois pour les péchés, lui, le Juste, pour nous injustes afin de nous amener à Dieu.

N'oublions pas que la crucifixion était la plus cruelle des morts. L'histoire nous rapporte que beaucoup de criminels sont restés suspendus toute une semaine sur la croix, jusqu'à ce qu'ils meurent dans la démence.

Aucun artiste n'a osé traduire exactement la scène du calvaire comme elle a dû se dérouler en réalité.

Elle aurait été trop répulsive à nos natures sensibles. Imaginons un peu cette scène. La couronne d'épines est brusquement enfoncée sur sa tête, non avec douceur, mais rudement. Des épines sans nombre blessent son crâne et font jaillir son sang qui coule le long de son visage. Le sang coule de ses mains et de ses pieds cloués à la croix, de son côté percé par une lance ; et tout ce sang se répand par terre. « Il est comme de l'eau qui s'écoule et tous ses os se séparent », nous dit le Psalmiste.

« Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée, Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire », insiste le prophète Esaïe.

Tous ceux qui le regardent ne voient donc que du sang. Son dos, lacéré par 39 coups de fouet, est aussi couvert de sang. Au pied de la croix, il n'y a que du sang. Aussi n'est-il pas étonnant qu'il s'écrie, dans l'agonie de son âme : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

Oui, nous avons été rachetés à un grand prix. Seul la vie sainte et innocente de Jésus livrée en sacrifice volontaire sur la croix a pu payer le prix de notre rachat. Il a donné Sa vie pour sauver la nôtre. Sa mort nous donne la vie.

Les paroles immortelles de notre Sauveur à la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font », ont triomphé à tout jamais de la haine, de l'in­justice et de la violence des hommes. Il a parfaitement et définitivement payé le prix.

Maintenant nos péchés peuvent être pardonnés. Ce pardon divin et gratuit (mais non bon marché) est  offert comme une grâce à tous, à condition de confesser et d’abandonner ses péchés pour accepter Jésus-Christ comme son Sauveur personnel et son Seigneur dans sa nouvelle vie (Proverbes 28:13 ; Psaume 32:2-5 ; Actes 2:38).

Pardonnés, ne pourrions-nous pas, à notre tour, par­donner à tous ceux qui nous ont offensés, quel qu'en soit le prix ?

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« LE PARDON, UNE PUISSANCE QUI LIBÈRE »
 
(En vente sur ce site)

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LA FONCTION DU PRÉDICATEUR:
être une sentinelle et non un diplomate

 


Dans un passé relativement récent, on voyait encore de grandes hardes de chevaux sauvages dans les prairies de l’Ouest américain, et il arrivait parfois, tandis qu’ils paissaient, que des loups se rassemblaient dans le lointain.
Détectant la présence des loups par leur sens aigu de l’odorat, les chevaux sauvages étaient immédiatement alertés ;  leur vivacité de mouvement leur permettait alors de mettre une distance salutaire entre eux et leurs ennemis.
Mais ceux-ci trouvèrent une façon ingénieuse d’attaquer. Deux ou trois des plus vieux loups, prenant une apparence désintéressée, s’approchaient alors nonchalamment, puis, se retiraient en s’amusant, sans souci et en faisant des cabrioles.
 Devant cette apparente amitié, les chevaux en arrivaient à relâcher leur vigilance. C’est alors qu’avec une précision sans faille, les loups fondaient sur leurs victimes devenues insouciantes, et soudain tout se transformait en une scène de carnage et de mort.

1. L’ennemi cherche la moindre faille pour séduire et détruire la foi

 Quelle tragique ressemblance avec les tactiques du diable, l’ennemi de nos âmes ! Rusé et sans pitié, il est toujours à l’affût, cherchant la moindre faille pour séduire et détruire la foi des serviteurs de Dieu et des chrétiens, tout particulièrement à travers l’infiltration de « l’esprit du monde » dans l’Eglise, une des causes majeures de bien des hérésies et  déviations doctrinales.
Cette poignante illustration va nous permettre de faire la liaison avec les chapitres précédents et nous poser une question importante : pourquoi le monde a-t-il une si grande emprise sur l’Eglise d’aujourd’hui ? La raison en est évidente : à force de compromis, un grand  nombre de prédicateurs ont  graduellement déserté leur poste prioritaire de surveillants du troupeau et ne sont plus, comme le Seigneur le veut, des « sentinelles », mais sont devenus des « diplomates ». Il y a là, comme nous allons le voir, une différence essentielle de comportement.
C’est pourquoi, le présent chapitre est destiné à analyser ce problème provenant de l’influence majeure qu’exerce « l’esprit du monde » dans l’Eglise. Le diable ne s’en sert d’ailleurs que trop souvent pour faire des dégâts incalculables dans le troupeau du Seigneur.

2. Le diable est plus à craindre sous sa forme « d’ange de lumière » que de « lion rugissant »

Il est salutaire de rappeler ici que le diable peut s’approcher de nous comme un « lion rugissant » pour nous persécuter, ou comme un « ange de lumière » pour nous séduire (1 Pi 5:8 ; 2 Co 11:14).
Toutefois, il est plus à craindre sous sa forme d’ange de lumière, que sous celle du  lion rugissant. Un ennemi condescendant est plus à redouter qu’un ennemi qui vous persécute. Ce qu’il n’aura pu obtenir par la persécution, il l’obtiendra certainement avec succès grâce à son habileté à nous tromper.
S’il ne peut attaquer la vérité en face, il cherche du moins à la saper ou à l’amoindrir au travers de prédicateurs négligents et craintifs, privés de « l’amour de la vérité » et prêts à faire toutes sortes de compromissions.
Le but recherché de l’ennemi reste toujours le même : corrompre et détruire sans pitié la foi des chrétiens en les éloignant subtilement de la Parole de Dieu.
N’oublions pas que lorsque l’apôtre Pierre adressa l’avertissement aux chrétiens d’être « sobres et de veiller » (1 Pi 5:8), il devait probablement avoir à l’esprit l’exhortation du Seigneur lui-même à son encontre et qu’il avait si manifestement négligée. Il s’agissait de la tentation réussie de Satan pour que Pierre renie son Maître (Lu 22:31-34). Nul n’est à l’abri au service du Seigneur, et ne doit présumer de ses forces au point de négliger toute vigilance.

3. Le pouvoir séducteur de ce monde est dangereux

A cause de son pouvoir séducteur, le monde est dangereux. L’apôtre Jacques nous adresse cette question appropriée : « Ne savez-vous pas que l’amitié envers le monde est hostilité contre Dieu ? Celui qui veut être ami du monde se fait donc ennemi de Dieu » (Ja 4:4).
Sur ce même sujet, Jésus nous adresse ce sérieux avertissement : « Souvenez-vous de la femme de Lot » (Lu 17:32). Elle avait quitté Sodome, mais Sodome ne l’avait pas quittée. Son cœur était encore là-bas, fortement attaché à l’esprit et aux plaisirs de ce monde. Et le jugement, nous le savons, a été très sévère.
N’oublions pas ce qui est arrivé à un compagnon de Paul, le prédicateur Démas. Paul écrit à Timothée en l’informant que « Démas l’a abandonné (déserté) par amour pour le monde présent » (2 Ti 4:9). L’amour de ce présent siècle a souvent été à l’origine de l’abandon de bien des ministères ou de leurs déviations. Quel appel à la vigilance pour tous !
Satan est le prince de ce monde. Il a déclaré la guerre aux chrétiens. C’est la raison pour laquelle Pierre nous dit : «Soyez sobres (éveillés, lucides), veillez (soyez attentifs, ne vous laissez pas distraire). Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant cherchant quelqu’un à dévorer. Résistez-lui avec une foi ferme » (1 Pi 5:8,9). Nous devons et pouvons lui résister, comme Jésus l’a fait à l’aide de la Parole de Dieu (Mt 4:1-11), mais seulement si nous avons une confiance totale en sa véracité, sa puissance, et son autorité divine unique.

4. Les traîtres à l’intérieur du troupeau sont plus menaçants que les ennemis de l’extérieur

Le prédicateur américain bien connu, Vance Havner, a fait le commentaire suivant : « Aujourd’hui le monde a infiltré l’Eglise à un tel point que nous y sommes plus assaillis par des traîtres en son sein que par des ennemis extérieurs. Satan fait plus de mal en semant l’ivraie qu’en arrachant le blé. Il atteint plus facilement son objectif en favorisant l’imitation qu’en suscitant une opposition ouverte. Le monde est accepté dans l’Eglise et l’on adhère à ses programmes. »
Il poursuit : « On fait appel à des célébrités mondaines pour mettre en valeur l’Evangile, et les prédicateurs participent aux spectacles des inconvertis, se ridiculisant ainsi par leur frivolité. Les églises deviennent des théâtres. » Oh ! Combien nous avons un urgent besoin de telles sentinelles  dans l’Eglise !
Certains chrétiens, restés plus ou moins sous l’influence du monde, tentent de se justifier en déclarant : « Il ne faut pas s’en séparer si nous voulons exercer une influence sur lui ! » Ce raisonnement est faux. Notre impact sur le monde ne peut être efficace que dans la mesure où nous nous en sommes séparés.
L’évangéliste D.L. Moody a déclaré une fois à propos du chrétien : « Si le monde n’a rien à dire contre vous, alors Jésus-Christ n’a certainement rien à dire en votre faveur. Voulez-vous que la puissance de Dieu agisse dans votre vie ? Cessez de vous conformez à l’esprit du monde. Jésus a enseigné ses disciples qu’ils étaient dans le monde, mais non du monde (Jn 17:14-16).
Le pasteur anglais Campbell Morgan a fait un jour cette remarque pertinente : « C’est quand l’Eglise est séparée du monde, et non l’inverse, qu’elle exerce l’influence la plus profonde et la plus durable sur lui. »

5. A l’exemple du Bon Berger, les prédicateurs doivent protéger le troupeau

La fonction essentielle du prédicateur est donc d’être une sentinelle vigilante, cherchant à protéger le troupeau de la « sagesse » du monde, celle-ci étant une porte ouverte aux faux prophètes, aux faux docteurs et à de faux évangiles. En effet, dès le début du christianisme, des loups cruels rôdaient continuellement, cherchant à s’introduire dans les églises sous de multiples fausses apparences pour détruire la foi des chrétiens (Jn 10:10 ; Ac 20:28-31).
Contrairement au mercenaire, le Bon Berger veille et n’abandonne jamais ses brebis quand il voit venir le loup (Jn 10:12). Il est même prêt à donner sa vie pour les protéger (v. 11). Sachant qu’ils auront à rendre compte au souverain Berger (Hé 13:17 ; 1 Pi 5:4), les prédicateurs, tels des bergers de nos  âmes, ont la lourde tâche de veiller sur tous ceux qui leur ont été confiés et de les protéger des faux enseignements.
La vigilance doctrinale fait donc partie des devoirs d’un prédicateur. Il doit être prêt « à réfuter les contradicteurs » (Tit 1:9), reprendre les contestataires (Jud 22) et, s’ils persistent dans leurs erreurs, il doit les « écarter de l’Eglise après un  premier et un second avertissement » (Tit 3:10 ; Ro 16:17,18) afin de protéger les autres chrétiens de leur influence insidieuse.

6. Etes-vous un prédicateur « sentinelle » ou « diplomate » ?

La mission confiée au prophète Ezéchiel en tant que « sentinelle » est en quelque sorte déléguée à tous les prédicateurs. « Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part » (Ez 33:7).
L’apôtre Paul reprend cette même pensée lorsqu’il déclare aux anciens d’Ephèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis les gardiens (ou sentinelles) pour paître l’Eglise de Dieu qu’il s’est acquise par son sang » (Ac 20:28).
Aujourd’hui, derrière les chaires d’églises, se trouvent souvent des prédicateurs « diplomates » devenus experts dans l’art de faire des compromis avec la saine doctrine et qui, par conséquent, n’avertissent plus le troupeau des dangers qu’il encoure.
Le terme même de « sentinelle » implique une attitude de surveillance continuelle, pour alerter et avertir contre n’importe quel ennemi ou danger. La léthargie spirituelle et l’esprit de compromission sont des éléments suffisants pour disqualifier un prédicateur aux yeux de Dieu, sa « diplomatie » ne lui permettant plus d’occuper un tel poste.
C’est pourquoi, une « sentinelle » consciente de sa grande responsabilité devant Dieu et les hommes, se comportera comme si elle devait à tout moment se présenter devant le tribunal de Christ pour rendre compte à Dieu de la qualité de ses activités (Ro 14:12 ; 2 Co 5:10). C’est la raison pour laquelle elle ne se permettra jamais de transiger avec la mission que Dieu lui a confiée : sauver les pécheurs, édifier les chrétiens, combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes, veiller sur sa propre âme, et cela jusqu’à sa mort.

 

7. La « crainte de Dieu » et non celle des hommes, est la motivation première de chaque sentinelle

 

En résumé, les prédicateurs « diplomates » malgré leur apparent succès, sont limités aux yeux de Dieu étant paralysés dans leur ministère par leur crainte des hommes. Tandis que les prédicateurs « sentinelles », animés par la seule crainte de Dieu, demeurent libres pour accomplir fidèlement la tâche qui leur est confiée, mais cela au sein de grandes oppositions.
Les premiers enseignent avant tout ce qui plaît aux hommes, alors que les derniers, dans leur désir de plaire avant tout à Dieu, annoncent tout son conseil, quelles qu’en soient les conséquences. Si les uns ne pensent qu’à préserver leur propre réputation, les autres cherchent vraiment à protéger les brebis, parce qu’ils les aiment. Les premiers recherchent leurs propres intérêts, alors que les autres s’efforcent de n’avoir en vue que ceux du Seigneur (Ph 2:21).
Ces deux positions distinctes mettent nettement en lumière, d’une part, l’état d’esprit d’un prédicateur empreint du caractère du Bon Berger cherchant à tout prix à protéger ses brebis, parfois au péril même de sa vie, et d’autre part, celui du berger-mercenaire ne travaillant que pour une rémunération, un intérêt personnel, et dont la propre vie passe avant celle des brebis (Jn  10:10-18).
La fonction de « sentinelle » est une vocation divine adressée à tout disciple de Jésus-Christ qu’il ne faut pas prendre à la légère. Autrefois, la sécurité d’une ville toute entière dépendait de la surveillance attentive de ses sentinelles. Dans l’Eglise, la sécurité des brebis du Seigneur dépend prioritairement de la vigilance continuelle de ses responsables spirituels.

Un prédicateur ne doit jamais craindre la réprobation du monde, mais ce sont ses louanges
qu’il doit redouter le plus.
(Spurgeon)

 

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« DÉFENDRE LA FOI, LA VOCATION DE TOUT DISCIPLE
DE JÉSUS-CHRIST »
 
(En vente sur ce site)

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LE SCANDALE de la croix


Le témoignage suivant d’un pasteur de Chicago aux U.S.A., relatif à une conception « moderne » du message de la croix est très instructif. Il raconte : « Ma femme et moi étions assis dans un avion à destination d’une autre grande ville, Cleveland. J’étais assis à côté d’une femme d’une trentaine d’années portant une chaîne, avec pour pendentif une croix.

En vue d’amorcer une conversation, je lui dis : « C’est une bonne chose de porter une croix. Nous possédons un merveilleux Sauveur, n’est-ce-pas ? » La dame leva les yeux vers le ciel et répondit : « Eh bien ! Je ne pense pas que je comprenne la croix comme vous. Regardez-la bien ».

« Ôtant la croix de son cou, elle me montra le verso où se trouvaient une étoile juive de David et une breloque symbolisant le dieu hindou Om. La femme me dit alors : « Je suis une assistante sociale. Je travaille avec de nombreuses personnes qui trouvent Dieu de différentes manières. Le christianisme n’est qu’un des chemins conduisant vers le divin. » Quelle douche froide pour moi et quel égarement pour cette personne ! »

Le pasteur, abasourdi et honteux se fit encore la remarque suivante : « Ne soyons pas surpris qu’aux États-Unis, de nos jours, beaucoup de personnes ne savent plus grand chose du véritable christianisme, ni du sens réel de la  croix. »

1. La croix : un affront à l’orgueil de l’homme et à sa fierté
Cette constatation inquiétante ne se limite pas aux États-Unis. Des multitudes soi-disant chrétiennes dans le monde, portant ou arborant la croix, sont également ignorantes ou s’illusionnent sur le vrai sens de celle-ci.

Si même des prédicateurs en sont scandalisés et annoncent des aberrations et des absurdités à ce sujet, comme nous l’avons constaté dans les chapitres précédents, alors qu’ils sont censés enseigner la vérité, la situation devient périlleuse et inacceptable. La croix est devenue un scandale pour ces hommes et la pléthore d’âmes qui les suivent, parce qu’elle est un affront à leur orgueil et à leur propre justice.

Cependant, n’en soyons pas étonnés. L’apôtre Paul, il y a  déjà 2000 ans, nous a avertis que pour beaucoup de chrétiens, y compris des pasteurs, la croix serait une « pierre d’achoppement » ou un objet de « scandale » qui testerait leur foi. (Ga 5:11 ; 1 Pi 2:7,8).

Paul, dans l’épître aux Galates, corrige sévèrement ses adversaires qui cherchaient à plaire aux hommes et refusaient d’être persécutés pour la croix de Christ. Ceux-ci acceptaient bien le sacrifice de la croix, mais affirmaient que, sans les bonnes œuvres, elle était insuffisante pour sauver. Il leur dit : « Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix de Christ » (Ga 6:12). 
Dans la lettre aux Corinthiens, il déclare aussi : « Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens » (1 Co 1:23).
Voici deux raisons pour lesquelles la croix est un objet de scandale :

2. La croix : « un rocher de scandale » pour les Juifs
Politiquement, un Sauveur crucifié ne convenait pas à leur conception du Messie. Le message d’un Sauveur crucifié était pour eux comme un rocher de scandale sur lequel ils ont trébuché. Le mot grec pour « scandale » est skandalon. Il signifie une « occasion de chute sur la route » ou suggère « un piège mortel sur le chemin ».

Pourquoi les Juifs considéraient-ils la croix comme un piège mortel sur leur chemin ? Selon eux, s’ils acceptaient le message du Christ crucifié, cela signifiait pour eux, une séparation totale d’avec leurs familles et amis, un reniement de tout ce que leur religion leur avait enseigné.                   

 L’ensemble de leurs croyances et de leurs dogmes représentait pour eux la sagesse, un système, des traditions humaines qui, hélas, s’étaient substitués à la Parole de Dieu (Mc 7:1-13).
De plus, le peuple juif recherchait un libérateur puissant qui les délivre de l’emprise de l’empire romain. A une certaine occasion, ils ont même voulu faire de Jésus leur Roi, ce qu’il refusa immédiatement (Jn 6:15). Ils ne voulaient absolument rien avoir à faire avec un Messie « crucifié ». Selon eux, si Jésus était le Fils de Dieu, pourquoi Dieu aurait-il permis qu’il meure d’une manière si humiliante ?

Les Juifs estimaient qu’il était impensable, pour une personne prétendant être le Messie d’Israël, de mourir sur une croix. Ils connaissaient bien le passage dans le livre du Deutéronome : « Celui qui est pendu au bois est un objet de malédiction auprès de Dieu » (De 21:23).  Mais ils ne comprenaient pas leurs propres Écritures. Pour eux, celui qui est pendu à un bois est maudit de Dieu.

Toutefois, le point essentiel qui leur a échappé est que Jésus a été maudit de Dieu, non à cause de ses péchés, puisqu’il était sans péché, mais à cause des leurs et des nôtres. Toute la conception d’un Messie souffrant, comme étant le serviteur de l’Éternel selon Ésaïe 53, était un scandale pour eux.

Un tel Messie était pour eux quelqu’un qui « n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer le regard, et son aspect n’avait rien pour nous plaire » (Es 53:2). Le fait selon lequel Jésus devait mourir, maudit par la loi de Moïse, est aujourd’hui encore un rocher de scandale pour eux. Cependant, depuis plusieurs années un nombre toujours plus grandissant parmi eux accepte Jésus comme leur Messie et Sauveur.

3. La  croix : « une folie » pour les Grecs comme pour les païens
Le mot « folie » que Paul utilise dans 1 Corinthiens 1:23, comme nous l’avons déjà mentionné, est le terme grec, moria et signifie : « absurde, stupide, ridicule, débile, idiot, borné, inintelligent ». Pourquoi une réaction aussi virulente de la part du monde ? Parce que notre société moderne vénère le pouvoir, la force, l’intelligence et la richesse. Elle exclut Dieu et fait de l’homme la plus haute autorité sur la terre. Elle refuse de reconnaître la révélation de Dieu en Jésus-Christ.
Philosophiquement, un Sauveur crucifié n’avait aucun sens pour les Grecs et était plutôt considéré comme ridicule. La croix était à leurs yeux associée à tout ce qu’il y a de plus honteux, dégradant et déshonorant. Déclarer que le salut est obtenu uniquement par les souffrances et la mort d’un homme crucifié ne pouvait susciter en eux que mépris et répulsion.
Les Grecs étaient des amoureux de la sagesse. Ils passaient des heures et des heures dans des discussions interminables et stériles. Pour eux, rien dans l’Évangile ne pouvait satisfaire leur soif de connaissance. Ils voulaient trouver des solutions à leurs problèmes par leurs propres moyens. Pourquoi ? Pour se glorifier de la sagesse, de la force, de l’intelligence et de la toute-puissance de l’homme.

De plus, étant entourés d’une multitude d’idoles et de héros « sauveurs » qu’ils avaient élevés au rang de « divinités », ils se voyaient forcément outragés lorsqu’on leur annonçait qu’ils étaient des pécheurs, ayant instamment besoin d’être sauvés.

C’est pourquoi, l’Évangile n’était à leurs yeux que folie et non-sens. Ils ne croyaient pas à la résurrection physique de Jésus-Christ et ne retrouvaient pas en lui les impressionnantes caractéristiques des dieux de leur mythologie. Ils ne pouvaient imaginer qu’une personne honorable soit crucifiée, car la crucifixion était réservée aux esclaves et aux criminels.

 C’était pour eux la pire sorte de mort : ils ne pouvaient donc en aucun cas l’accepter. A leurs yeux, la mort était synonyme de défaite, non de victoire et surtout pas de salut.
Les dieux grecs étaient totalement insensibles aux moindres sentiments des humains. Ils ne pouvaient s’identifier à leur souffrance. Toute conception d’un Dieu s’impliquant dans les affaires humaines était une insulte à leurs dieux. Ils n’ont, par exemple, jamais pu accepter l’incarnation de Jésus-Christ.

C’est précisément en de telles situations que l’Évangile choque et heurte la pensée moderne. Que Christ soit mort pour expier nos péchés leur paraît insensé, eux qui envisagent la mort comme la fin du chemin, la faiblesse ultime. Mais Jésus n’est pas seulement mort. Par sa résurrection, il a donné la preuve de son pouvoir sur la mort. C’était là la preuve ultime que son sacrifice en vue du pardon des péchés et de la réconciliation des hommes avec Dieu, avait été accepté.

À cause de la résurrection de son Fils, Dieu a aussi fixé un jour où il jugera le monde avec justice, par Jésus, l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts (Ac 17:31).

4. La croix : un message dont le chrétien se glorifie
Maintenant nous comprenons mieux le message de Paul lorsqu’il dit : « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » (Ga 6:14).

Pourquoi l’apôtre Paul affirmait-il se glorifier de la croix de Christ ? Beaucoup se glorifient de leur apparence physique, leur capacité athlétique, leur succès, leur santé, leurs talents, leurs diplômes, leurs richesses, leurs connaissances, leur grande église, etc. Mais combien se glorifient vraiment de la croix ?

Paul, lui, s’en glorifiait, toutefois il n’en fut pas toujours ainsi. Jadis, il se glorifiait de son héritage en tant que juif et de ses propres œuvres dans le judaïsme. Il était de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi pharisien. Il se glorifiait alors d’être irréprochable à l’égard de la justice de la loi et de son zèle en persécutant l’Église. Il se vantait surtout de sa religion, car il pensait que ses œuvres pouvaient le sauver  (Ph 3:4-9).

 Pour un ancien docteur de la loi comme lui, la doctrine d’un Messie se sacrifiant sur la croix était ridicule et grotesque. Il croyait certainement en la venue du Messie, mais qu’il meure sur une croix maudite, ne faisait absolument pas partie de sa théologie. La croix était à ses yeux l’exemple suprême de la faiblesse et de la honte.
Mais après son expérience de conversion au Christ ressuscité sur le chemin de Damas, toute sa théologie sur Jésus et la croix fut totalement bouleversée. Cette « vision céleste » le marqua profondément et d’une façon indélébile. Il comprit immédiatement que Jésus, le « Crucifié », auquel il résistait de toutes ses forces était le Fils de Dieu et qu’il luttait contre Dieu. À ce moment-là, il répond à son appel et capitule. Il l’accepte comme Sauveur et Messie, et réalise subitement que sa religion était totalement incapable de le sauver.

La soudaineté de sa conversion doit lui avoir fait éprouver avec force que le salut provient entièrement de la grâce de Dieu, au travers du sacrifice expiatoire de Jésus, et non de ses propres œuvres. Désormais, il se glorifia du « message de la croix » et devint même son plus ardent défenseur et prédicateur. La croix cessa pour lui d’être « un rocher de scandale ». Elle devint au contraire son salut et sa force. Dorénavant, son message pour Israël et le monde entier sera : « Christ est mort pour nos péchés » (1 Co 15:3,4).

En résumé, Paul se glorifiait de la croix, non à cause de ce qu’il a pu accomplir pour plaire à Dieu, mais plutôt à cause de ce que Dieu a accompli par la mort de son Fils sur la croix pour le sauver.
Glorifions-nous, nous aussi, de la croix de Christ, car c’est en elle, et en elle seule, que Dieu accorde à tous ceux qui se repentent, le salut, le pardon, la justification, la réconciliation et la vie éternelle. Toutes les riches bénédictions dont nous jouissons nous ont été acquises par Jésus au travers de son sacrifice expiatoire et sanglant à Golgotha.

 N’oublions pas que dans le plan de Dieu, la croix et la gloire sont toujours intimement liées : « Toutefois, celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte » (Hé 2:9 ; Ac 3:13).

Avant d’être pardonné, tout homme doit d’abord s’écrier :
« Ô Dieu sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! »

 

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« LE TRIOMPHE DE LA CROIX ! » 
(En vente sur ce site)

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ISRAËL: le peuple que Dieu a choisi


Avant d'aller plus loin dans ce chapitre, il est indispensable que nous examinions la signification de cette expression biblique « peuple choisi », donnée par Dieu à Israël. Son véritable sens n'ayant pas été saisi, elle fut incomprise, galvaudée, tournée en dérision, dénigrée et même rejetée catégoriquement par beaucoup.

La Bible déclare à maintes reprises qu'Israël est bien le peuple choisi de Dieu : « Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu ; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre » (De 7:6). « Car l'Eternel s'est choisi Jacob, Israël, pour qu'il lui appartienne » (Ps 135:4). « Je vous ai dit : C'est vous qui posséderez leur pays ; je vous en donnerai la possession : c'est un pays où coulent le lait et le miel. Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des peuples » (Lé 20 :24).

La Parole de Dieu atteste continuellement et sans équivoque qu'Israël est choisi par Dieu et qu'il ne perdra jamais ce statut particulier. La destinée unique d'Israël, décidée par Dieu, est d'accomplir Sa volonté sur cette terre. C'est là d'ailleurs le thème dominant des prophéties. Les passages concernant le Messie sont inextricablement liés à son peuple Israël. C'est par cette nation que le Messie, en tant que Juif, devait venir.

1. Dieu serait-il partial en «choisissant» Israël ?

Que le monde ait des difficultés à comprendre ce choix divin, cela peut se concevoir, mais que de nombreux chrétiens de nos jours puissent se demander si Israël possède encore ce statut de «peuple choisi de Dieu», cela devient franchement inquiétant et alarmant. En outre, certains d'entre eux admettent de plus en plus difficilement que la terre d'Israël appartient aux Juifs. Ils attestent maintenant que si Dieu a «choisi» Israël, cela signifie qu'il est injuste et qu'il fait du favoritisme, alors qu'il est écrit que Dieu ne fait point acception de personnes (Ac 10:34).

Comment concilier l'impartialité de Dieu avec l'élection d'un peuple ? Le Seigneur, en de nombreuses occasions, a clairement affirmé qu'en choisissant Israël, il ne faisait «acception de personnes». Le peuple d'Israël n'est pas une nation favorite, mais une nation choisie. L'Eternel ne fait point de favoritisme (De 10:17). Toutes ses voies sont justes ; c'est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit (De 32:4).

Il a choisi ce peuple en dépit de son indignité et de son peu d'attrait, et non parce que les Juifs étaient plus sympathiques ou méritants que les autres. En fait, ils étaient au contraire rebelles, et ne méritaient rien d'autre que le jugement. C'est justement à cause de leur indignité que Dieu en a décidé ainsi; il révèle de cette façon au monde entier son amour, sa grâce et sa miséricorde.

Ecoutons comment l'Eternel parle d'Israël par la bouche de ses prophètes : « Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères (Abraham, Isaac et Jacob), l'Eternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte » (De 7:7,8).

Ainsi, le choix d'Israël n'a pas été motivé par la grandeur de ce peuple, mais par l'amour de Dieu à son égard. Cette élection contraste précisément avec la petitesse d'Israël qui, loin de s'enorgueillir, est exhorté à faire preuve d'humilité, de reconnaissance et de fidélité envers l'Eternel.

2. Le «choix» d'Israël est une pure grâce de la souveraineté divine

Israël a été mis à part et choisi pour exécuter les desseins importants de Dieu. Sa sélection, en vue de cette haute destinée, ne dépendait ni du nombre d'habitants (car, après la mort de Joseph, ils n'étaient qu'une poignée d'individus) ni de leurs mérites extraordinaires (car ils avaient souvent eu une conduite perverse et indigne), mais résultait d'une alliance et d'une promesse faites à leurs pères. Ce choix était aussi destiné à faire connaître le salut et la gloire de Dieu à toute l'humanité, en lui communiquant le meilleur des bénédictions divines.

Le Seigneur avait l'intention de révéler sa bonté au monde entier et, pour cela, il fallait bien qu'il la manifestât d’abord à quelques-uns. Dieu a choisi la terre d'Israël et le peuple Juif, non pas en vertu des mérites de ce dernier, mais uniquement pour mettre en exergue sa grâce souveraine et ses desseins pour le monde entier.

Personne n'est en mesure de condamner Dieu en ce qui concerne sa manière d'agir, car il est parfait et juste dans toutes ses voies. L'apôtre Paul récuse l'idée que Dieu pourrait être injuste en déclarant : « Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l'injustice ? Loin de là ! ...O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage courant ? » (Ro 9:14-21).

Le raisonnement de Paul est logique. Qui sommes-nous pour argumenter avec Dieu ? Il est le potier et nous sommes l'argile. Dieu est infiniment plus sage que nous et nous serions bien insensés en voulant contester sa volonté ou lui résister, car sa volonté est toujours bonne, agréable et parfaite (Ro 12:2).    

« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !» (Ro 11:33-36).

3. Juifs et non-Juifs ne peuvent pas expérimenter la grâce divine par leurs propres mérites

La Bible répète sans cesse que les Juifs, comme le reste de tous les hommes, sont rebelles et foncièrement indignes. C'est pourquoi Dieu bénit Israël, non pas à cause de ses mérites, mais uniquement par grâce et cela en fonction des promesses qu'il a faites à Abraham, à Isaac et à Jacob. De plus, la grâce de Dieu n'est rendue possible que par l'oeuvre rédemptrice de Jésus, le Messie.
On prétend de nos jours, et cela même dans certains milieux chrétiens, que le retour de millions de Juifs dans leur pays n'est qu'un hasard de l'histoire, et qu'il n'y a aucune signification prophétique à en tirer. Dieu, pense-t-on, ne peut pas les avoir ramenés en Israël, parce qu'ils ne le méritent pas. Certes, Israël a été rebelle dès le commencement et sa condition actuelle n'est pas différente. Dieu l'a puni pour ses péchés. De plus, un autre grand jugement est encore à venir et ce dernier aura lieu durant la grande tribulation qui se terminera par la bataille d'Harmaguédon. Cependant, les promesses faites à Abraham, à Isaac et à Jacob demeurent et seront accomplies par la seule grâce de Dieu. Car si la bénédiction divine n'était accordée qu'à ceux qui en sont dignes, alors toute l'humanité serait condamnée, parce que la Bible nous rappelle que « tous ont péché » (Ro 3:23 ; 5:12), et « qu'il n'y a point de juste, pas même un seul » (Ro 3:10).

Aucun acte humain ou religieux ne peut laver un Juif ou un non-Juif de ses péchés. Pour qu'une telle chose fût possible, une décision d'envergure s'imposait : il fallait un homme sans péché, capable de porter le jugement que le coupable méritait. C'était la solution divine pour enrayer le problème du mal, et ce rôle fut endossé par Jésus, le Messie. C'était sa mission. C'est par sa mort pour nos péchés qu'il a jugé et condamné Satan, d'où la Bonne Nouvelle de l'Evangile : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep 2:8-9).

Une partie du jugement de Dieu sur Israël dans le passé a été sa dispersion parmi les nations. Il les ramène maintenant dans leur pays en nombre considérable, non à cause de leurs mérites, mais à cause de ses promesses faites à Abraham, à Isaac et à Jacob. Ce phénomène moderne est comparable à l'exode originel d'Israël hors d'Egypte vers la Terre Promise de leurs ancêtres.

4. Un événement prophétique moderne d'une ampleur phénoménale : l'exode de milliers de Juifs de Russie vers Israël

De nos jours, une extraordinaire prophétie s'est accomplie en Israël prouvant que nous sommes bien dans «les derniers temps». En effet, ces dernières années, un événement particulier a étonné le monde entier : ce fut l'effondrement du communisme et le démantèlement du «rideau de fer». A cause de cela, des centaines de milliers de Juifs sont retournés en Israël, s'exilant du bloc de l'Union Soviétique, alors que ce pays, il y a peu de temps, refusait obstinément de les laisser partir.

Les médias ont parlé d'un afflux journalier d'immigrants heureux arrivant à l'aéroport de Tel-Aviv. Ils provenaient de toutes les parties du monde, mais spécialement du nord de la Russie. Ce fut extrêmement émouvant de voir beaucoup d'entre eux, à la sortie de l'avion, embrasser le sol tout en pleurant de joie. Ces événements ne peuvent que nous faire penser à cette merveilleuse prophétie biblique vieille de 2500 ans et qui s'accomplit sous nos yeux aujourd'hui :
« Car ainsi parle l'Eternel : Poussez des cris de joie sur Jacob, éclatez d'allégresse à la tête des nations ! Elevez vos voix, chantez des louanges, et dites : Eternel, délivre ton peuple, le reste d'Israël ! Voici, je les ramène du pays du septentrion (c'est-à-dire du nord et la Russie se situe au nord d'Israël), je les rassemble des extrémités de la terre. Parmi eux sont l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle en travail ; c'est une grande multitude, qui revient ici. Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications ; je les mène vers des torrents d'eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas ; car je suis un père pour Israël, et Ephraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole de l'Eternel, et publiez-la dans les îles lointaines ! Dites : Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, et il le gardera comme le berger garde le troupeau. Car l'Eternel rachète Jacob, il le délivre de la main d'un plus fort que lui. Ils viendront, et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion » (Jé 31:7-12).

Pourquoi cette prophétie s'est-elle accomplie à notre époque désignée notamment comme celle des «derniers jours»? C'est une question importante concernant le sujet de notre étude. Pour que le Seigneur vienne en Israël, à la fin de la grande tribulation, délivrer son peuple en pleine guerre, il est impératif qu'Israël soit rétabli au préalable en tant que nation dans son propre pays. Car c'est pour Israël que Jésus, le Messie, revient au milieu de la bataille d'Harmaguédon, pour l'arracher des mains de ses ennemis déterminés à le détruire.
Ce jour-là approche-t-il à grands pas ? En cette période particulière de l'histoire, l'accomplissement des anciennes prophéties, concernant le retour des Juifs en terre d'Israël, est un signe avant-coureur du retour de Jésus-Christ.

     L'Eternel ne viole pas ses promesses. S'il n'accomplissait point sa Parole, que ce soit pour apporter une bénédiction ou un jugement, son caractère en serait terni et son saint nom déshonoré. Les prophètes ont souvent parlé de la détermination de Dieu à ramener Israël dans son pays dans les derniers temps: « C'est pourquoi dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte, maison d'Israël ; c'est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés » (Ez 36:22).

     Quel «signe» extraordinaire que le retour d'Israël dans son pays après 2500 ans ! Aujourd'hui, en voyant la réalisation des prophéties, les yeux de toutes les nations se tournent anxieux vers ce pays apparemment si insignifiant. Il sera, comme il a été prédit, une « coupe d'étourdissement » pour toutes les nations qui ne sauront que faire devant la complexité de ce problème. Mais Dieu est souverain, il contrôle toutes les nations. C'est son plan qui aboutira et non celui des hommes.

 

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« FAÎTES DES DISCIPLES, L’ORDRE DE JÉSUS LE PLUS NÉGLIGÉ » 
(En vente sur ce site)

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LE DISCIPLE DE JÉSUS aime dans la vérité


S'il existe un mot dont le sens a été complètement déformé et vidé de son contenu, c'est bien celui de l'amour. Que n'a-t-on pas dit au nom de l'amour ! Même parmi les chrétiens, ce mot peut avoir une signification diffé­rente.
 On confond généralement le terme amour avec sentiment ou affection. Ils en font bien sûr partie, mais quand il s'agit de l'amour divin, c'est bien plus que cela. Ce ne sont pas toujours, hélas, les personnes qui parlent le plus d'amour qui savent exactement ce que ce mot renferme. Il est essentiel que le disciple de Jésus-Christ en ait une bonne conception scripturaire.

Jésus a déclaré qu'on reconnaîtrait ses disciples à l'amour qu'ils auraient les uns pour les autres (Jn 13:35). De quel amour s'agit-il ? Une des idées prin­cipales de ceux qui prêchent « l'unité à tout prix », est la suivante : ils affirment que l'amour est plus important que la doctrine parce que, disent-ils, la doctrine divise alors que l'amour unit.
Que dit la Bible à ce sujet ? Est-il vrai que dans le Nouveau Testament l'amour est plus important que la doctrine ou la vérité ?

Tout d'abord, en quoi consiste réellement notre amour pour Dieu ? La Bible en donne une réponse sans équivoque : « Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles » (1 Jn 5:3).
La preuve par excellence de notre amour pour Dieu est de garder ses commandements. Garder sa Parole, dans le texte grec, signifie beaucoup plus que simplement lui obéir. Le verbe garder exprime « un souci vigilant », « une observation attentive », « un soin particulier » à mettre en pra­tique cette Parole considérée comme un trésor inestimable et irremplaçable. Comment pourrions-nous négliger ou même mépriser un tel trésor ?

 Notre res­ponsabilité est non seulement de veiller à mettre cette Parole en pratique dans notre vie, mais aussi de transmettre fidèlement ce divin message à la génération suivante. Nous devrons un jour rendre des comptes à ce sujet.
Quand il est écrit que ses commandements ne sont pas pénibles, cela veut dire qu'ils représentent les choses mêmes qu'un chrétien né de nouveau aime faire. Ils sont ce qu'il y a de meilleur pour sa nouvelle vie. Mettre en pratique la Parole devient un délice pour le disciple. « Je fais mes délices de tes statuts, je n'oublie point ta parole » (Ps 119:16).

L'expression « aimer dans la vérité » vient de l'apôtre Jean; elle nous donne une définition succincte, mais précise, de ce qu'est le véritable amour aux yeux de Dieu. Voici ce qu'il écrit dans sa troisième épître, au premier verset : « L'ancien, à Gaïus, le bien-aimé, que j'aime dans la vérité ».
L'amour chrétien ne saurait en aucun cas être séparé de la vérité chrétienne. Quand on aime vrai­ment, on dit la vérité. Dire la vérité est une preuve d'amour ; c'est pourquoi elle doit être dite avec amour. Celui qui ne vous aime pas ne vous dit pas la vérité.

Le véritable amour ne supporte pas les masques ; il est sans hypocrisie, authentique, sincère et sans affectation. On aime dans la vérité parce qu'on ne veut tromper personne. Il faut beaucoup d'amour, de cou­rage et d'abnégation pour dire la vérité à quelqu'un. C'est lorsque nous avons  l'amour de la vérité  que nous pouvons « aimer dans la vérité ».


1. Aimer Jésus, c'est avant tout obéir à sa Parole

Une des premières choses que nous remarquons chez un homme et une femme mariés s'aimant vraiment, c'est qu'ils cherchent sans cesse à se faire plaisir l'un l'autre. Jésus lui-même manifesta son amour à l'égard de son Père en ces termes: « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jn 8:29).
La Bible déclare qu'il ne faisait absolument rien sans avoir reçu les instructions de son Père. Tout ce que le Père lui demandait, il le faisait (Jn 5:19). Ainsi nous savons que Jésus aimait son Père. Il lui prouvait son amour en obéissant et en faisant toujours ce qui lui était agréable.

Jésus affirma: « Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jn 6:38). Il manifestait une pleine obéissance à l'égard de son Père et il attend que nous fassions de même envers lui.

Rappelons-nous la Parole de Dieu : « Si vous m'aimez, gardez mes commandements » (Jn 14:15). Une meilleure traduction serait: « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements ». Autrement dit, ce verset fait de l'obéissance la preuve évidente de l'amour. L'amour étant la racine, l'obéissance en est le fruit.
Si un amour sincère pour Christ se trouve dans un coeur, l'obéissance spontanée à sa Parole y sera également. Là où existe un amour authentique, l'obéissance devient un témoignage de gratitude et s'exprime tout naturellement. Mais si l'amour pour Christ n'est pas véritable, le désir d'obéir est inexistant. « Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles » (Jn 14:24).

 C'est bien parce que nous aimons le Seigneur que nous lui obéissons ; et plus nous lui obéissons, plus nous serons conscients de son amour. Notre relation avec Dieu doit être une relation d'amour. Jésus réitère à plusieurs reprises, l'importance de prouver notre amour par notre obéissance (Jn 14:15,21,23,24).
L'amour de Dieu s'étant révélé par le don de son Fils (1 Jn 4:9,10), notre amour pour lui doit s'exprimer par une obéissance volontaire à sa personne (1 Jn 5:3). Un amour qui se dispense d'obéir ne correspond pas du tout à la foi, telle qu'elle est enseignée dans les Ecritures. Jésus n’a jamais promis que lui obéir serait facile. L’engagement et la discipline personnelle requis pour servir Christ ne sont pas des fardeaux pour ceux qui l’aiment.

 Par conséquent, Jésus souligne la nécessité pour nous d'obéir, si nous voulons lui prouver notre amour. C'est à ceux qui l'ont aimé que Jésus est apparu lors de sa résurrection d'entre les morts, et non aux scribes, aux Pharisiens ou aux Juifs hostiles. Notre communion intime avec Dieu et la révélation que nous pou­vons avoir de lui dépendent de notre amour pour lui (Jn 14:21), et cet amour est étroitement lié à notre obéissance. Plus nous mettrons en pratique les Ecritures, plus notre compréhension du Seigneur grandira. On ne peut vraiment connaître le Seigneur qu'au travers de sa Parole, c'est pourquoi celui qui ne la connaît pas, aura forcément une fausse conception du Seigneur, quoiqu'il prétende.

Aimer Jésus et garder ses commandements, voilà deux réalités qui ne doivent  sous aucun prétexte être dissociées dans le coeur du disciple. Lorsque nous parlons de commandements, il ne s'agit pas seulement de respecter certains devoirs pres­crits, mais tout ce qu'il a enseigné, toute la révélation des saintes Ecritures. C'est ce que Jésus appelle aussi ailleurs, garder sa Parole (Jn 8:51). « Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé » (Jn 14:24). Obéir aux enseignements de Jésus va au-delà de l'observance de ses propres paroles. Pour Jésus, sa doctrine et la volonté de son Père sont identiques. En nous conformant à la volonté de Dieu, c'est-à-dire à la Bible, et uniquement à la Bible, nous démontrons ainsi notre amour pour Jésus.

Jésus a déclaré : « En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui » (Jn 14:20-21).

 

A qui Jésus a-t-il pu dire : « Vous connaîtrez » ? C’est aux personnes qui gardent dans leur  coeur ses commandements et qui chérissent avec fidélité ses préceptes. Elles aiment vraiment leur Seigneur, c’est pourquoi leur coeur est ouvert à tous les trésors de l'amour divin. Elles seront aimées du Père et acceptées en son Fils, objet suprême de son amour. Jésus aussi les aimera et leur donnera des preuves toujours plus tangibles et intimes de son amour, en se manifestant tout particulièrement à elles.


2. Les apôtres de Jésus ont toujours « aimé dans la vérité »

L'apôtre Jean exprime sa conception de l'amour en ces termes : « L'ancien, à Gaïus, le bien-aimé que j'aime dans la vérité... J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité. Je n'ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jn 1,3,4).

L'apôtre Jean aimait le troupeau de Dieu et le prouvait en en prenant soin d'une manière conforme à l'enseignement de son Maître. Il est aussi possible d'aimer les autres et cependant, par crainte de l'homme ou pour plaire à l'homme, de ne pas être décidé à leur prêcher fidèlement la Parole de Dieu. De telles personnes, hélas, estiment l'amour, la tolérance, l'amitié et l'unité comme étant au-dessus de la vérité et des commandements de Dieu.

D'autre part, il arrive que des chrétiens annoncent sans compromis les vérités fondamentales bibliques, sans toutefois montrer de l'amour et de l'intérêt pour les autres. Dieu demande que nous manifestions de l'amour, à la fois pour sa vérité et pour les autres. Il nous faut prêcher la vérité dans l'amour (Ep 4:15), mais la vérité restera toujours prioritaire.

L'apôtre Paul, dans le chapitre bien connu de 1 Corinthiens 13, nous informe :   « Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour » (1 Co 13:13).

Certains affirment : « Voilà pourquoi l'amour a la suprématie, c'est écrit ». Mais lorsque nous examinons ce chapitre plus attentivement, nous découvrons que la vérité a été mentionnée avant ce passage, au début de ce même chapitre, au verset 6, où il est écrit : « L'amour se réjouit de la vérité ». En d'autres termes, la foi, l'espérance et l'amour sont certes des vertus, mais la vérité, elle, a un statut différent. Elle est la référence, le fondement, l'atmosphère, sans lesquels l'amour ne peut pas exister.

Pour l'apôtre Paul, « l'amour se réjouit de la vérité ». Pourquoi ? Parce que sans la vérité, l'amour ne peut pas se définir ou s'interpréter. Sans elle, l'amour peut conduire à un véritable désastre. Nous ne pouvons pas placer la vérité au même niveau que ces vertus, qui se dessécheraient bien vite et mourraient, si elles n'étaient pas au service de la vérité.

Pouvons-nous imaginer une vie sans eau sur cette planète ? L'eau est essentielle à la vie, et elle est un grand bienfait aussi longtemps qu'elle reste dans les limites imposées. Mais si cette eau déborde, elle devient incontrôlable et répand la mort partout où elle passe. D'une part, elle est une immense béné­diction, mais d'autre part, elle peut être la cause d'effroyables tragédies aux conséquences irréparables. Il en est de même de l'amour.

L'amour n'est pas sentimental (2 Co 2:4). Il ne ferme pas les yeux sur l'erreur ou les fautes des autres. L'amour n'est pas aveugle. Il discipline et reprend lorsque cela est nécessaire. « Le Seigneur corrige celui qu'il aime » (Hé 12:6).
L'amour qui ferme les yeux sur le péché ou les hérésies pour éviter le désagrément ou les tensions qu'engendre la discipline, n'est pas le véritable amour. Il fait plutôt du mal à la personne que l’on veut « épargner ».

     Le disciple de Jésus-Christ aime la vérité (2 Th 2:10), mais il ne la dit jamais de façon dure, dans le but de blesser. On raconte qu'un professeur de grande renommée avait une très forte influence sur ses élèves. Lorsqu'il désirait corriger un étudiant, il plaçait d'abord son bras sur l'épaule de celui-ci avec beaucoup d'affection, et c'est seulement après qu'il lui adressait sa remontrance.
Le chrétien qui aime vraiment ne trahit jamais la vérité, mais il se rappelle qu'elle doit toujours être dite dans l'amour. Il annonce la vérité, mais avec des larmes dans les yeux.


3. Le véritable amour obéit à la vérité

Considérons quelques textes bibliques clés qui nous aideront à com­prendre la priorité de la vérité sur l'amour. « Jésus dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jn 8:31,32).

Dans ce verset, nous remarquons que c'est la vérité et non l'amour qui libère. En effet, seule la Parole de Dieu peut éclairer et libérer l’homme qui vit dans les ténèbres du péché et de l’ignorance. Jésus est la vérité qui nous rend libres (Jn 8:36).Il nous libère des conséquences du péché, de l’illusion et des mensonges de Satan. Il nous montre clairement le chemin de la vie éternelle.
Beaucoup de chrétiens parlent de leur amour pour Jésus-Christ et les perdus en termes très chaleureux. Mais Jésus rappelle que l'obéissance à la vérité est l'expression la plus élevée de l'amour. « Si vous m'aimez, gardez mes com­mandements… Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime... Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles » (Jn 14:15,21,23,24). C'est l'obéissance qui compte et non pas nos paroles, si élogieuses soient-elles.

Obéir à l’enseignement de Christ n'est pas une option pour qui­conque veut avoir la vie éternelle (Jn 3:36; 14:21,23; 15:8-10,13-14; Lu 6:46-49; Ja 1:22 ;   2 Pi 1:5-11 ; 1 Jn 2:3-6).
L'obéissance à Christ est la réponse naturelle de l’amour qui cherche à plaire à celui qu’on aime. Elle est un aspect essentiel d'une vraie foi qui sauve parce qu’elle jaillit d'un coeur qui l'aime (Jn 14:15,21,23).

 Par contre, chercher à obéir à la Parole de Dieu sans amour pour lui, correspond à un légalisme sans aucune valeur. Mais Jésus-Christ promet des grâces et une communion intime parti­culière au disciple qui désire ardemment obéir à ses commandements, tout simplement parce que celui-ci l'aime (Jn 14:23).

Jésus déclare : « Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles » (Jn 14:24). Celui qui n'obéit pas aux enseignements de Christ ne l'aime pas ; et sans véritable amour pour lui, il ne peut pas y avoir de foi qui sauve (1 Jn 2:3,4).
Si nous affirmons que nous sommes sauvés, alors que notre amour pour Christ ne se traduit pas par une obéissance à sa Parole, en vivant encore dans l’adultère, l'immoralité, le mensonge, l'idolâtrie, le concubinage, l'ivrognerie, l'occultisme, etc., nous mentons, car notre vie contredit ouvertement les ensei­gnements de Jésus.

La Bible ne laisse aucune ambiguïté : « Celui qui dit : Je l'ai connu et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui » (1 Jn 2:4).  Comment pouvons-nous être sûrs que nous appartenons à Christ ? Ce passage nous donne deux indices : nous faisons ce que Christ nous dit et nous vivons comme il nous le demande. L’amour obéit à la vérité !


4. Le véritable amour enseigne la vérité

Le vingt-et-unième chapitre de l'Evangile de Jean retrace une mauvaise conduite de Simon Pierre, que celui-ci regretta bien sûr amèrement plus tard. Il avait de nombreuses fois déclaré son amour pour Jésus, mais lorsqu'il aurait pu prouver cet amour, toutes ses louables résolutions ont été anéanties par la crainte de l’homme. Suite aux pressions qu’il a subies, toutes ses bonnes intentions se sont effondrées et il a renié son Maître.
Après la résurrection, notre Seigneur l'a repris et enseigné avec amour, mais sans jamais faire de compromis avec la vérité. Il lui dit : « Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci ? Pierre lui  répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui a dit: Pais mes agneaux... pais mes brebis... pais mes brebis » (Jn 21:15-17).

D'après ce passage, comment l'apôtre Pierre devait-il exprimer son amour à l'égard de son Maître ? En paissant les brebis du Seigneur, comme Jésus le lui avait commandé dans Matthieu 28:19,20: «...et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit », autrement dit en obéissant à sa Parole, et non pas en se contentant de simples déclarations d'amour.

Dans le livre des Actes des apôtres, au vingtième chapitre, nous trouvons cette fois, le récit des actions de l'apôtre Paul qui, lui, a vraiment obéi à cet ordre d'évangélisation de Matthieu 28.

Paul montre aux anciens d'Ephèse ce que signifie exactement aimer : c'est proclamer et défendre la vérité. Rempli d'amour et les larmes aux yeux, il leur parle solennellement: « Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publique­ment et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs, la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ...

C'est pourquoi je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis surveillants pour paître l'Eglise du Seigneur, qu'il s'est acquise par son propre sang » (Ac 20:20-29).

L'éternité d'une multitude d'âmes dépendait de la fidèle prédication de ces  servi­teurs de Dieu. Dans leur ministère, il leur fallait faire la différence entre leurs sentiments (qui peuvent parfois les pousser à trahir la vérité ou les amener à plaire aux autres) et le véritable amour qui proclame toujours la vérité.
Le Nouveau Testament ne suggère jamais que l'amour est plus important que la doctrine ou la vérité.



5. Le véritable amour est au service de la vérité

Dans Ephésiens 4:15, nous lisons que nous devons professer « la vérité dans l'amour ». L'amour est la manière de parler de la vérité, mais il n'est pas là pour la mettre de côté. L'amour doit être le serviteur de la vérité, la rendant plus facile à écouter, à recevoir et à digérer. Mais gardons-nous de permettre à l’amour d’édulcorer ou d’éliminer la vérité.

Il a été dit, à juste titre, que la vérité sans amour est de la dureté, mais que l'amour sans la vérité est une forme de trahison. Les petits enfants sont incapables de concilier la vérité et l'amour. Ils pensent que si vous aimez quelqu'un, vous ne devez pas lui dire la vérité si celle-ci va le blesser. Quelle erreur ! Au contraire, notre vraie maturité spirituelle se révèle quand nous sommes capables d'annoncer la vérité avec amour ! « Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d'un ennemi sont trompeurs » (Pr 27:6). La vérité unit, et ce sont les hérésies et les fausses doctrines qui divisent (Ro 16:17). C'est pourquoi nous ne devons plus être  « comme des enfants flottants et emportés à tout vent de doc­trine » (Ep 4:14).

Sachons cependant que la vérité, même prêchée avec amour, est loin d'être toujours acceptée. Jésus en est le parfait exemple. Il a prêché la vérité avec amour, comme personne ne l'a jamais fait, et cependant on l'a rejeté, lui et son message. Celui qui prêche la vérité, même dans l'amour, sera lui aussi très souvent rejeté.

     « Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d'être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur » (Mt 10:24,25).

 

Prêcher « la vérité dans l'amour » signifie que les vérités fondamentales des Ecritures, annoncées avec amour, doivent toujours avoir la priorité sur toute loyauté aux institutions chrétiennes, traditions religieuses, individus, ainsi qu'à toute église quelle qu'elle soit. Toute tentative de communion ou d'unité ne doit jamais se faire aux dépens de la Parole de Dieu ou être basée sur un compromis avec les Ecritures (Ep 4:14). La fidélité aux Ecritures peut parfois conduire à une division si l’église est devenue infidèle à Christ et à l'enseignement de ses apôtres (Ep 2:20; Ro 16:17).

La Vérité ne change jamais, mais confiée à des messagers humains, il arrive qu'elle en soit fragilisée. La Vérité étant par nature immuable, elle ne peut plus l'être si elle change. Jésus a dit: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Mt 24:35). Chaque fois qu'une vérité est modifiée, elle perd de sa véracité et de sa puissance. La vérité est l'élément clé. Le disciple est appelé à vivre et à agir toujours dans la vérité, mais il doit le faire dans l’amour. Une bonne nouvelle annoncée durement ou brutalement n'en est plus une. La beauté du message peut, hélas, être détruite par l'esprit du messager qui l'apporte.


6. Le véritable amour ne fait pas de compromis

Le Seigneur Jésus-Christ a-t-il encouragé ses disciples à écouter avec sympathie les leaders des autres religions de son époque ? La réponse est don­née dans Matthieu 7:15. « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans, ce sont des loups ravisseurs ».

Cependant, de nombreux responsables « chrétiens » font exactement le contraire. Il est tragique de constater que, loin de protéger le troupeau du Seigneur, ils le conduisent sur le chemin du compromis et de la séduction. Il est une chose encore pire que la division, c'est la paix dans le compromis. La vérité est infiniment plus importante que cette fausse unité recherchée par tant de ser­viteurs de Dieu et chrétiens actuels.

L'apôtre Paul déclare que nous devons nous efforcer « de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix » (Ep 4:3). Mais cette « unité de l'Esprit » ne peut pas être créée par des êtres humains ; elle existe déjà pour tous ceux qui ont cru en la vérité et qui sont nés de nouveau. L'apôtre exhorte les Ephésiens à conserver (pas à créer) cette unité, et cela non au travers d'organi­sations humaines, mais en marchant d'une manière digne de la vocation qui leur a été adressée (Ep 4:1). Cette unité spirituelle est maintenue, si nous sommes loyaux envers la vérité biblique et remplis du Saint-Esprit (Ep 4:1-3,14,15 ; Ga 5:22-26).

En résumé, il n'existe pour le disciple de Jésus-Christ qu'un seul test de son amour : l'obéissance à la Vérité. De même que par son obéissance, Jésus a montré son amour à son Père, à notre tour, par notre obéissance nous prouvons notre amour au Seigneur.

Pour les apôtres de Christ, l’amour ne s’est jamais limité à une simple vague émotionnelle dénuée de vérité. Il consistait avant toutes choses à obéir à la vérité (1 Jn 5:3). Ils ont « aimé dans la vérité » (2 Jn 1) et ils ont prêché « la vérité dans l'amour » (Ep 4:15). Puissions-nous tous suivre leur magnifique exemple !

Rien n'est  plus loyal que le véritable amour.
Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« FAÎTES DES DISCIPLES, L’ORDRE DE JÉSUS LE PLUS NÉGLIGÉ » 
(En vente sur ce site)

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SATAN UN ENNEMI VAINCU !


Notre conception du combat spirituel doit nécessairement commencer par l'acceptation de cette réalité biblique fondamentale : la défaite totale de Satan à la croix (Col 2:15). Satan sait qu'il est vaincu, mais il veut nous garder dans l'ignorance. Si nous ne tenons pas compte de cette réalité et n'agissons pas en conséquence, en vain chercherons-nous, par de nouvelles méthodes et pratiques, à vaincre cet ennemi pourtant déjà vaincu.

RENDEZ GRÂCES
pour votre délivrance du royaume de Satan
déjà acquise à la croix !


D’emblée la Parole de Dieu nous demande de rendre grâces à Dieu qui, par le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ à la croix, nous a complètement libérés du pouvoir de Satan : « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière ; il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1:12,13). Notre délivrance a déjà eu lieu et n'est pas à venir. Dieu nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. Le verbe utilisé pour « transporter », (en grec, methistémi), est très important et significatif pour la compréhension de notre totale délivrance du pouvoir de Satan. Ce mot était employé dans les temps anciens lorsqu'un empire remportait une victoire sur un autre. La coutume consistait alors à prendre toute la population du pays vaincu pour la transférer dans le pays du vainqueur.

Comme le conquérant terrestre acheminait les citoyens du territoire vaincu dans son propre pays, ainsi Dieu, au travers de l'amour triomphant de son Fils, nous a transférés du royaume de Satan dans le sien, des ténèbres à la lumière, de l'esclavage à la liberté, de la condamnation au pardon, de la puissance de Satan à la puissance de Dieu. C'est là une glorieuse réalité pour ceux qui sont en Christ ! Avons-nous rendu grâces pour une telle délivrance et un transfert aussi extraordinaire, ou cherchons-nous encore à être délivrés ?

Non seulement il nous a transportés, mais nous avons aussi reçu la rédemption, la rémission des péchés (Col 1:14). Le mot rédemption signifie « libérer un prisonnier par le paiement d'une rançon ». Paul ne suggère pas du tout ici que Jésus ait dû payer une rançon à Satan pour nous délivrer du royaume des ténèbres (comme certains l'enseignent à tort aujourd'hui). Christ a détruit le pouvoir de Satan, non pas en lui payant une rançon, mais en accomplissant la loi de Dieu que Satan utilisait pour condamner l’homme devant Dieu.  Jésus a brisé le pouvoir du diable sur nous lorsqu’il nous a libérés de la loi du péché et de la mort (Ro 8:2 ; Col 2:14,15). Les deux premiers agents du règne de Satan sont le péché et la mort, et ces deux sont basés sur la loi. « Le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la loi » (1 Co 15:56).

Ce ne fut donc pas une rançon payée à Satan qui assure sa défaite et le triomphe de Dieu, mais la mort de Christ à notre place pour nous libérer de la malédiction de la loi. Jésus par sa mort, en portant le châtiment exigé par notre péché a satisfait une fois pour toutes les saintes exigences de la loi divine. C’est ainsi qu’il a invalidé le contrôle de Satan sur nous à sa racine. « Christ nous a libérés de la malédiction que la loi faisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place » (Ga 3:13). C’est de cette façon que la mort de Christ a réellement été le triomphe de Dieu sur toutes les puissances démoniaques parce que cette mort a été un sacrifice de substitution.

Dès lors, Satan cherche continuellement à nous emprisonner par ses accusations, parce qu'il sait que nous sommes coupables d'avoir enfreint la loi de Dieu. Mais la rançon a été payée à Dieu au Calvaire, et par la foi en l'œuvre  parfaite de Jésus-Christ sur la croix, nous avons été entièrement et définitivement libérés de Satan et de son pouvoir. C'est la raison pour laquelle l'apôtre Paul nous exhorte à rendre grâces à Dieu pour cette délivrance qui est la nôtre maintenant.


Des pratiques qui neutralisent la puissance de la croix

La plupart des enseignements sur le combat spirituel, que nous entendons dans de nombreuses églises aujourd'hui, nous font croire qu'il n'en est pas réellement ainsi.
Le sang de Jésus nous sauve et nous délivre, dit-on, mais en pratique nous ne sommes pas complètement délivrés du pouvoir de Satan. Ceux qui enseignent cette doctrine contraignent par exemple les chrétiens à subir de constantes délivrances de soi-disant « liens » démoniaques, et cela, durant toute leur vie ; à lier continuellement Satan et ses démons dans la prière ou dans des réunions d'églises ; à être délivrés de la malédiction des ancêtres ou à combattre les « esprits territoriaux », etc.

Les conséquences de telles déviations doctrinales ne sont qu'une nouvelle forme de « légalisme » dans l'Église. En d'autres termes, selon ces prédicateurs, ce que Jésus a accompli sur la croix ne serait pas suffisant, puisque maintenant il faut y ajouter certaines « pratiques », et cela en vue d'expérimenter une libération supplémentaire du pouvoir de Satan. Une telle conception annihile la puissance même de la croix. Elle doit donc être catégoriquement rejetée.

Nous ne pouvons qu'être attristés de voir tant de serviteurs de Dieu exhorter les chrétiens à être libérés d'une « prétendue présence démoniaque » alors qu'ils sont déjà libres. Ils sont certes sincères dans leur désir de vaincre l'œuvre du diable dans leur vie et dans celle des autres ; leur zèle est admirable, mais « sans intelligence » (Ro 10:2), car il n'a aucun fondement scripturaire. Sans le vouloir, ils glorifient le diable en lui accordant un pouvoir qu'il ne possède pas.

Il est inutile et vain de chercher à vaincre
un ennemi déjà vaincu


Le combat spirituel est certes réel, mais il est bon de se rappeler sans cesse, que le combat définitif contre Satan a déjà été remporté à la croix. Maintenant, ce Christ victorieux vit en nous ! C'est pourquoi l'apôtre Jean nous déclare avec force : « Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jn 4:4).

La victoire a déjà été acquise ; notre délivrance du pouvoir de Satan est une réalité. Nous n'expérimenterons jamais une vie victorieuse tant que nous ignorons que notre ennemi le diable a été vaincu, et qu'au moment même de notre conversion nous avons été entièrement libérés de son pouvoir et de celui de tous ses démons.

Jésus est mort afin d'anéantir la puissance du diable : « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui avait la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable ; ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hé 2:14,15).
Le verbe « anéantir » (en grec, katargese)signifie « rendre impuissant », « paralyser », « rendre inactif », « réduire à néant ». Cela ne veut pas dire que Satan a cessé d'exister, car il est évident qu'il est toujours vivant et actif. Mais la mort de Christ a paralysé la puissance du diable, c'est-à-dire que son pouvoir et son autorité pour contrôler, manipuler, lier le chrétien ont été brisés à jamais. Nous n'avons plus par conséquent à le craindre, ayant été totalement libérés de son emprise par la croix. Quelle bonne nouvelle ! Gloire à Dieu !

Après sa résurrection, Jésus a déclaré à ses disciples : « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre... » (Mt 28:18). Le mot « pouvoir », (en grec, exousia) signifie « droit, autorité suprême pour régner et dominer ».

Si Jésus a tout pouvoir et autorité, cela signifie que le diable n'en a plus du tout. Si ce dernier exerce encore un certain pouvoir sur des chrétiens, c'est qu'il use de ruse et de supercherie envers ceux qui méconnaissent sa défaite à la croix et leur propre libération. Voilà pourquoi l'apôtre Paul nous exhorte à ne pas ignorer les desseins du diable (2 Co 2:11).

Sur la croix, Jésus a donc non seulement réglé le problème du péché, de la loi et de la mort, mais il a aussi réglé celui de Satan. Parlant de sa crucifixion, Jésus a déclaré : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jn 12:31).

La mort de Christ semblait être une grande victoire pour le diable, mais elle est devenue l'instrument de sa plus importante défaite, défaite dont il ne se remettra d'ailleurs jamais.

Jésus a remporté pour nous
trois grandes victoires à la croix


L'apôtre Paul dans Colossiens 2:15 nous dépeint le triomphe de la croix sur toute la puissance des ténèbres : « Il (Jésus) a dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix ».
Examinons dans ce verset les trois grandes victoires que Jésus a remportées à la croix.
1. La première victoire se trouve dans le verbe «dépouiller». « II a dépouillé les dominations et les autorités... ». Le verbe «dépouiller» vient du grec apekdusamenos et signifie «ôter les vêtements jusqu'à une complète nudité». En utilisant ce mot, le Saint-Esprit veut nous dire que Jésus-Christ a complètement démasqué et désarmé Satan et ses démons ; il les a dépouillés de toutes les armes dont ils disposaient pour exercer leur pouvoir contre nous. Ils sont désormais vaincus pour toujours. Jésus a brisé leur ascendant sur notre vie une fois pour toutes. Nous n'avons donc pas à essayer de les vaincre (de toute manière, nous n'y arriverons jamais). Jésus les a déjà vaincus à la croix. Quelle délivrance extraordinaire !

La seule attitude convenable face à cette libération prodigieuse, est d'avoir un esprit débordant de reconnaissance pour ce que Dieu a fait. C'est pourquoi Paul nous exhorte à rendre grâces au Père de ce que la mort de Jésus nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés (Col 1:12-14).

Colossiens 2:15 apporte aussi une consolation particulière à tous ceux qui se sont convertis à Jésus-Christ en abandonnant des pratiques occultes et sataniques, mais qui seraient peut-être encore obsédés par la peur du diable ou des mauvais esprits. Si vous êtes en Christ, vous n'avez plus rien à craindre, parce que Jésus a désormais dépouillé, désarmé pour toujours les puissances des ténèbres. Par conséquent, leur domination sur votre vie est brisée, annulée. Soyez sans crainte, le diable n'a vraiment plus aucun droit ni pouvoir sur vous ! Agissez donc en conséquence !

2. La deuxième victoire se trouve dans le verbe « livrer ». « Jésus les a livrées publiquement en spectacle ». Le mot « livrer » vient du grec deig-matidzo et signifie littéralement « exposer, exhiber, déployer, étaler, montrer ». Ce mot était utilisé dans le grec classique pour exhiber ou exposer des captifs avec leurs armes et leur butin saisis pendant une guerre sur un sol étranger.

Par ces paroles, l'apôtre Paul veut nous dire que la défaite de Satan a fait l’objet d’une exécution publique pour que tout le monde le sache bien. Satan, le prince des ténèbres, veut cacher, voiler et couvrir cette vérité. La croix est le lieu même de sa déroute totale et éternelle. Voilà pourquoi il déteste tant le message de la croix, parce qu'elle lui rappelle sans cesse sa défaite. C'est le seul message qui libère réellement les captifs. La déclaration suivante de l'apôtre Paul le confirme : « La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu » (1 Co 1:18).
Que de chrétiens sont encore ignorants de ce que Jésus a fait pour les libérer du pouvoir de Satan ! Pour un chrétien « né de nouveau », il ne s'agit pas d'expérimenter une délivrance des démons postérieure et complémentaire à la conversion ; elle est tout simplement son privilège au moment de sa nouvelle naissance. « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Co 5:17).

3. La troisième victoire se trouve dans le mot « triomphant » : «... en triomphant d'elles par la croix » (Col 2:15). Le mot « triomphe » (du grec triambeuo) était utilisé pour décrire un général romain qui retournait dans son pays après avoir remporté une victoire éclatante sur un territoire ennemi. S'il avait tué au moins 5000 soldats du camp adverse, et gagné de nouveaux territoires pour l'empereur, alors ce général avait droit à une « parade triomphale » exceptionnelle. La guerre terminée et la victoire assurée, il rentrait dans son pays, exhibant, au vu et au su de tout le monde, les ennemis capturés avec leurs armes et leur butin. A cette occasion la foule réservait au général vainqueur des célébrations extraordinaires, tandis qu'une expérience très humiliante attendait l'ennemi vaincu.

De même Jésus-Christ, notre divin Rédempteur, est venu dans un territoire étranger (la terre) pour vaincre l'ennemi (Satan). Au lieu de tuer 5000 personnes, il est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Lu 19:10), pour servir et non être servi, et donner sa vie en rançon pour plusieurs (Mc 10:45). Il est venu racheter les captifs que nous sommes, âmes perdues esclaves du péché et de Satan (Lu 11:14-22 ; Ep 4:8 ; Col 2:15). Quelle splendide victoire ! D'autre part, les fils du général marchaient derrière le char de leur père, partageant sa victoire. Voilà l'endroit où se trouvent aussi les chrétiens. Ils suivent le char triomphal du Rédempteur et participent à sa victoire. L'apôtre Paul fait allusion à ce triomphe de Jésus qui est aussi le nôtre en disant : « Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ » (2 Co 2:14). Oui, rendons grâces à Dieu pour la victoire de notre Sauveur qui est aussi la nôtre par la foi !


 Le chrétien participe au triomphe de la croix

Chaque chrétien est maintenant devenu  participant de cette victoire sur le diable, car Jésus nous a identifiés avec lui dans sa mort et sa résurrection. Il est écrit : « Nous qui étions morts par nos offenses, Dieu nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés) ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ » (Ep 2:5,6 ; Ro 6:4-8 ; Ga 2:20).

Désormais, nous n'avons plus à craindre Satan, ni ses mauvais esprits. Toutes ses armées ont été défaites et vaincues. « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jn 8:36). La victoire que Jésus nous a acquise sur l'ennemi est complète et suffisante. Jésus ne nous a jamais demandé de vaincre Satan à sa place. Notre responsabilité est envers Dieu, et non envers le diable. Plus besoin de chercher à détruire les forces de Satan déjà anéanties  pour proclamer l'Évangile libérateur de notre Seigneur Jésus-Christ.

Quelle merveilleuse délivrance ! Transformons nos doutes en louanges, nos craintes en actions de grâces et demeurons fermes dans cette position de foi et de victoire.

Devant l'œuvre libératrice grandiose qui a été accomplie à la croix, nous ne pouvons que nous prosterner et adorer l'Agneau qui a été immolé et qui est assis sur le trône, en nous écriant de tout notre être : « A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » (Ap 1:5,6).

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« LE COMBAT SPIRITUEL, SÉPARER LA FICTION DE LA RÉALITÉ » 
(En vente sur ce site)

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Les deux étapes du retour de Jésus-Christ


Avant d'entamer l'étude de ce chapitre, il n'est certainement pas inutile de préciser que, traditionnellement, les églises évangéliques enseignent précisément le retour de Jésus-Christ en deux étapes ou deux événements distincts.
Toutefois, cette vérité n'est pas toujours facile à discerner compte tenu des apparentes contradictions de certains textes bibliques à ce sujet. Concernant le retour du Seigneur, on peut, par exemple, lire dans la Bible que Christ viendra chercher ses enfants d'une manière inattendue et secrète, comme un voleur dans la nuit; mais on peut aussi y lire qu'il reviendra de façon visible et que le monde entier le verra.
Une certaine confusion s'installe dans les esprits, liée au fait qu'on ne perçoit pas toujours clairement le déroulement des événements qui entourent le retour du Seigneur, tels que la résurrection des chrétiens, le tribunal de Christ, les noces de l'Agneau, le conflit avec l'Antichrist et ses armées, l'emprisonnement de Satan, l'établissement d'un royaume terrestre de 1000 ans et le jugement devant le grand trône blanc. Comment peut-on concilier tout cela ? Dans quel ordre ces événements vont-ils se produire ?
Un grand nombre de chrétiens désespèrent de trouver des éléments chronologiques précis dans un tel labyrinthe prophétique. Toute cette contradiction apparente disparaît, lorsque nous découvrons dans les Écritures que le retour de Jésus-Christ se fera en deux étapes, c'est-à-dire en deux événements distincts. Il viendra d'abord « dans les airs » pour son Église, mais il reviendra aussi sept ans plus tard « sur la terre » pour Israël.

PREMIÈRE ÉTAPE : sa venue dans les airs

L'apôtre Paul écrit : « Car le Seigneur Lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons res­tés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et, ainsi, nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Th 4:16).
Dans 2 Thessaloniciens 2:1, il est question de notre réunion avec lui. La même idée est exprimée dans Jean 14:3 : « Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que, là où je suis, vous y soyez aussi ». Lors de cette première étape de sa venue, Jésus-Christ ne vient pas sur la terre, mais il rassemble les siens dans les airs. Les morts en Christ ressuscitent et les chrétiens vivants sont transformés en un instant, en un clin d'œil, leur corps corruptible revêtant l'incorruptibilité et leur corps mortel revêtant l'immortalité (1 Co 15:51-54). Ce retour se fera dans les airs et doit donc être distingué de sa venue sur la terre.

SECONDE ÉTAPE : sa venue sur la terre

Dans Zacharie 14:4, nous lisons : « Ses pieds se poseront en ce jour sur la Montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'Orient.» Dans Actes 1:11, les anges affirment aux apôtres que Jésus reviendra « de  la même manière qu'ils l'avaient  vu allant au ciel ». Jésus a quitté le Mont des Oliviers d'une façon visible et il y reviendra à la vue de tous.
Dans Zacharie 12:10-14, nous voyons la maison de David, les habitants de Jérusalem et toutes les familles d'Israël encore existantes se lamenter en voyant celui qu'ils ont percé. Nous lisons dans Apocalypse 1:7 : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui ». Cette fois-là, en revenant sur terre, il reviendra avec les siens (Jud 14). Si, à l'occasion de sa première venue dans les airs, les chrétiens sont enlevés pour aller à sa rencontre, lors de sa venue sur la terre, ils reviendront avec lui pour régner.

Deux événements distincts

Comme nous venons de le voir, le retour de Jésus-Christ comporte deux événements distincts : l'un secret et l'autre public. La première fois, il viendra pour son Église et la seconde avec son Église. D'abord, il vient enlever son Église, ensuite pour délivrer Israël. Une première fois, en temps de paix (1 Th 5:3), une seconde fois en pleine guerre (Ap 19:11-21).
D'abord, comme Époux, puis comme Roi. A l'occasion de sa première venue, il rassemblera son Église auprès de lui dans le ciel, la seconde fois, ce sera pour établir son royaume sur la terre avec son Église.
La première étape est symbolisée par l’étoile brillante du matin, la seconde par le soleil de justice. La première fois, il viendra sans prévenir, comme un voleur dans la nuit, la seconde fois, il viendra avec puissance, comme un éclair et des tonnerres que tout œil verra.
La première étape de l'enlèvement secret de l'Église dans les airs peut être comparé à celui d'Enoch enlevé avant le déluge, à celui de Lot arraché à la ville de Sodome avant que le feu du jugement ne tombe sur elle, à celui d'Elie enle­vé dans la gloire sans mourir, à celui de Paul enlevé au troisième ciel, et de Philippe l'évangéliste qui fut transporté vivant, physiquement et miraculeuse­ment d'un endroit à un autre. Enfin, Jésus, le Fils de Dieu lui-même, après sa résurrection d'entre les morts, fut enlevé au ciel pour aller s'asseoir sur le trône de Dieu, et cela tout à fait à l'insu du monde.

Des contradicteurs s'opposent au retour en deux étapes

Certains contradicteurs récriminent ce retour en deux étapes en disant : « Montrez-nous, dans le Nouveau Testament, un passage où il est clairement parlé de ces deux événements ». A cela, on peut leur rétorquer : « Montrez-nous, dans l'Ancien Testament, l'endroit où il est clairement annoncé qu'il y aurait deux venues du Messie ». Cela n'est naturellement pas dit explicitement et, pourtant, la réponse est évidente. Chacun sait pertinemment que la venue du Messie, selon le plan de Dieu dans les Écritures, doit se faire en deux étapes : une première fois pour mourir et la seconde pour régner. Il est d'abord venu en tant qu'Agneau ôtant le péché du monde, mais il reviendra un jour comme Roi pour régner. Il est absolument impossible de fondre en un seul événement tout ce que l'Ancien Testament a prédit à propos de la venue du Messie. N'est-ce pas juste­ment pour avoir voulu faire un tel amalgame que, en Israël du temps de Jésus, des multi­tudes ont rejeté le Messie comme Sauveur ?
Il en est hélas de même, aujourd'hui, dans l'Église. La confusion de certains leaders spirituels ne diffère en rien de celle des responsables religieux en Israël, du temps de Jésus. Ils rejettent « l'enlèvement », parce qu'ils sont obsédés par une autre pensée : celle d'établir le royaume de Dieu sur la terre, de « dominer » et de « régner » sur les nations, leur objectif principal étant maintenant de  « christianiser » la société. C'est là l'enseignement de plusieurs tendances actuelles dans l'Église (« le mouvement restauration », « les reconstructionistes », « le royaume de Dieu maintenant », « l'armée de Joël », « la pluie de l'arrière-saison », etc.). Une telle attitude empêchera, malheureusement, ces gens-là d'être prêts lorsque Jésus reviendra chercher les siens pour les enlever avec Lui au ciel. En outre, avec une telle doctrine, certains des leurs finiront même par suivre l'Antichrist, pensant que c'est le Christ, car il aura le même programme de « domination mondiale » qu'eux.
Toute cette confusion provient du fait que l'on n'a pas compris que « la venue de Jésus dans les airs » et « sa venue sur la terre » sont deux événements totalement séparés.

Chronologie des événements à venir

Pour éviter toute confusion quant au déroulement des événements liés au retour du Seigneur, combien il est important de les placer dans leur véritable contexte biblique. Voici un bref aperçu des événements prophétiques à venir :

  1. « Les derniers temps » ou « les derniers jours » de la période de l'Église correspondent aux temps actuels que nous vivons.
  2. Le retour de Jésus-Christ dans les airs pour enlever son Épouse, l'Église; les chrétiens sont alors appelés à comparaitre devant le tribunal de Christ (1 Th 4:13-18; 2 Co 5:10).
  3. Les sept années de la grande tribulation sur la terre (Ap chapitres 6-18) correspondent à la septième semaine de Daniel (les sept années de la grande tribulation) (Da 9:24-27); aux « derniers jours » pour Israël (Jé 30:22-24).
  4. Le retour de Jésus-Christ sur la terre, à la fin de la grande tribulation, « avec puissance et une grande gloire » pour établir son royaume de 1000 ans, le millénium (Mt 24:29,30 ; Ap chapitre 20).

Le chrétien vit aujourd'hui dans les « derniers temps », c'est-à-dire la pério­de qui achève la dispensation de l'Église. Les textes bibliques, décrivant avec précision cette époque, sont 1 Timothée 4:1-5 ; 2 Timothée 3:1-9 ; 2 Timothée 4:3,4 ; 2 Pierre 3:3,4. Une étude de ces références révèle les particularités du monde pendant la période juste avant l'enlèvement.
Ces « derniers jours » prophétisés dans la Bible seront marqués par l'apostasie religieuse, la séduction spi­rituelle, les faux messies, les faux prophètes, des doctrines de démons, des faux docteurs, le culte du moi, la rébellion à l'égard des parents, l'ingratitude, la cruauté, la violence, l'arrogance, la trahison, les perversions sexuelles, l'apparence de la piété, etc. Relisons tous ces textes bibliques attentivement. Ne dépeignent-ils pas exactement notre société actuelle ?

Les chrétiens attendent la venue de Christ, non celle de l'Antichrist

La Bible n'exhorte jamais les chrétiens à avoir pour point de mire l'appari­tion de l'Antichrist ou l'arrivée de la grande tribulation. S'attendre à ce que de tels événements se produisent avant l'enlèvement, détruit l'enseignement biblique de la venue soudaine du Seigneur, que nous trouvons à travers tout le Nouveau Testament.
L'apôtre Paul exhortait les chrétiens de Thessalonique à « attendre des cieux son Fils », et non la grande tribulation ou l'Antichrist (1Th 1:10). Alors que les signes des « derniers temps » sont évidents tout autour de nous et dans le monde, le chrétien est appelé à se redresser et à lever la tête, parce que sa délivrance approche, et non la grande tribulation (Lu 21:28). Tout enseignement déclarant que certains événements doivent se passer avant l'enlèvement doit être rejeté, parce qu'il n'est pas en harmonie avec la doctrine biblique d'une venue du Seigneur soudaine, à l'improviste et sans avertissement préalable.
Alors que les chrétiens se réjouissent de la venue soudaine du Seigneur dans les airs pour les enlever, combien il leur est salutaire de se rappeler les exhorta­tions pratiques et importantes de l'apôtre Paul à Tite : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute ini­quité et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tit 2:11-14).

Samuel et Dorothée Hatzakortzian
Extrait de leur livre
« FAÎTES DES DISCIPLES, L’ORDRE DE JÉSUS LE PLUS NÉGLIGÉ » 
(En vente sur ce site)

 

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